Category Archive: bouddhisme

Oct 08

Gratitude et reconnaissance, comment faire un Ho’oponopono minimaliste

Gratitude et Ho’oponopono

 

Vous avez beaucoup entendu parler de la gratitude mais savez-vous que ce n’est qu’un des piliers de Ho’oponopono?

 

Vous verrez, dans cette article 4 exercices rapides pour modifier votre chimie intérieure en quelques minutes par jour.

 

La gratitude, un antidote au matérialisme

 

Sur terre, tout ce qui est matériel est appelé à mourir. C’est vrai pour votre corps mais aussi vrai pour les objets qui vous entourent.

 

Pour ces derniers, si vous ne faites rien, la poussière s’installe, la rouille, la dégradation prennent le dessus et un jour ou l’autre vous jetez l’objet parce qu’il est trop vieux usé cassé etc…

 

Vous verrez que, pour votre corps, c’est pareil, si vous n’entretenez pas votre taux vibratoire, vous vieillissez plus vite!

 

La nourriture a, elle aussi, une durée de vie limitée qui fait que rien sur terre ne perdure.

 

Cette constatation avait l’habitude de me mettre en transe. C’était un peu comme si, de toutes façons, ce n’était qu’une question de temps avant que je ne vive la perte.

 

A partir du moment où je possédais un objet, son temps terrestre était limité et un compte à rebours se mettait en route.

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Que ressentez-vous lorsque la même semaine, votre machine à laver, votre ordinateur et votre voiture tombent en panne ?

 

Pour moi, c’était l’impression d’être blousé par la vie. J’avais depuis très longtemps chaussé les lunettes de la perte et de l’abandon et c’est bien la réalité que je créais avec les objets.

 

Or il existe un remède, celui d’apprécier ce qui est éphémère au lieu de lui opposer le fait qu’on voudrait qu’il soit éternel.

 

Dans ma croyance, ce qui est éternel n’est pas dans la dimension 3D de la matière.

 

Apprécier ce qui est éphémère s’appelle la gratitude. Les moines Tibétains sont des experts en gratitude pour l’éphémère.

 

C’est un peu en les regardant faire que je suis passée du « c’est du gâchis tout ce temps passé » à  « du moment que cela fait apprécier l’instant ».

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On associe souvent la gratitude avec le fait de dire merci à quelqu’un qui nous a donné un coup de main ou offert un cadeau. C’est une forme de gratitude sociale.

 

Du point de vue des sciences humaines, la gratitude n’est pas qu’une action, c’est aussi une émotion.

 

Plus récemment, la psychologie positive a été capable de mesurer les effets de la gratitude.

 

Les qualités de la gratitude

 

La gratitude est au départ un exercice qui vous permet de réaliser et d’apprécier ce qu’il y a de bon dans votre vie.

 

Elle permet ainsi de se connecter à quelque chose de plus grand qu’un individu comme la nature ou un pouvoir supérieur.

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La gratitude est aussi l’appréciation de ce qui a de la valeur (sans aucun rapport avec l’argent/valeur) et ce qui a du sens.

 

Elle est gratuite, exprimée librement justement parce qu’elle n’est pas le résultat d’une transaction, d’une rétribution ou d’un gros effort à fournir.

 

Elle vient en plus, c’est l’expression même de la générosité et de l’élan du cœur, bref, la cerise sur le gâteau .

 

Reconnaissance, appréciation et remerciement pour ce vous recevez mais aussi pour l’existence de tout ce qui semble extérieur à vous incluant la conscience universelle.

 

Ce sont bien 2 phrases sur 4 qui caractérisent le Ho’oponopono:

 

  • Je te remercie
  • Je t’aime

 

Il y a bien gratitude pour ce que vous recevez directement dans votre vie mais aussi pour la source de toute cette bonté.

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L’intérêt de la gratitude

 

Elle joue un grand rôle dans les religions. En général, c’est surtout là qu’on la découvre.

 

La gratitude est un acte sans ego. Elle ne cherche rien en retour et se nourrit d’elle-même.

 

La gratitude, est-elle à pratiquer ou une émotion humaine naturelle?

 

Si je me réfère à moi, il y a quelques années, j’avais tendance à me promener dehors en étant dans mes pensées.

 

Je ne ruminais pas particulièrement d’idées négatives mais je vivais un peu dans ma tête et pas toujours consciente de mon environnement.

 

L’exercice de la gratitude a fait que je suis beaucoup plus présente à ce qui se passe autour de moi.

 

Les détails du monde extérieur me sautent aux yeux, il n’est plus possible de passer à côté d’un arbre sans ressentir sa présence et le bienfait qu’il me procure.

 

Lorsque je vais à Paris, je prends le temps de sourire aux musiciens dans le métro parce qu’ils me procurent un bien-être et que cela vaut la peine de le leur montrer.

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La gratitude et les neurosciences

 

Les scientifiques se sont penchés sur le thème de la gratitude et vous allez voir que ça vaut le détour, surtout si vous n’en avez pas fait encore une pratique quotidienne.

 

Selon les recherches à UCLA, exprimer régulièrement de la gratitude modifie la structure moléculaire de votre cerveau.

 

Ils vont même plus loin en affirmant que la gratitude vous recâble pour le bonheur. J’ai donc pensé que cela valait la peine de s’y arrêter un moment.

 

Savoir qu’exprimer de la gratitude rend les gens plus heureux et leur permet de vivre plus longtemps ne suffit pas, la science l’a prouvé !

 

Lorsque vous ressentez de la satisfaction, soit parce que

 

  • vous avez réussi ,
  • vous avez obtenu ce que vous désiriez,
  • ou que vous avez su vous émerveiller,

 

votre cerveau libère de la dopamine naturelle.

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Lorsque vous exprimez de la gratitude pour ce que vous avez reçu, vous poussez littéralement votre cerveau à produire cette hormone du bonheur.

 

Mais ce n’est pas tout : lorsque vous êtes dans la gratitude par rapport à ce qu’un proche a fait pour vous ou lorsque vous faites un cadeau à quelqu’un, votre cerveau libère de l’ocytocine.

 

Cette hormone vous fait ressentir le bonheur de vivre des liens et de l’affection.

 

Le sentiment de gratitude active aussi le cortex cingulaire antérieur qui produit de la sérotonine, l’hormone de la bonne humeur et de la joie de vivre.

 

Pratiquer la gratitude, ce n’est pas qu’un exercice d’appréciation, c’est aussi la mise en mouvement dans le corps de toute une chimie qui entretient le bien-être et le bon vivre.

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La gratitude s’apprend

 

Au siècle dernier, on pensait que le cerveau arrêtait sa croissance à l’âge adulte.

 

Aujourd’hui, on sait qu’il n’en est rien, tout ce que vous apprenez change votre cerveau.

 

Ce dernier accélère les échanges chimiques en fonction de vos actions, de votre comportement et votre ressenti.

 

C’est aussi le postulat de l’épigénétique. Tout ce que vous pensez, faites ou ne faites pas modifie vos gènes !

 

Mais pour modifier le câblage de votre cerveau, vous avez à cultiver des pratiques d’apprentissage.

 

Si vous voulez activer les circuits du bien-être dans votre cerveau, vous avez à prendre le temps de savoir ce pour quoi vous avez de la gratitude.

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Et même s’il est commun de penser qu’il faut 10 000 heures de pratique ou d’apprentissage pour faire un câblage solide, les recherches récentes tendent à prouver que cela dépend entièrement de votre attitude et de la façon dont votre cerveau fonctionne.

 

Plus vous créez des circuits neuronaux, plus vous densifiez le câblage interne jusqu’à ce que votre comportement (pour générer du bonheur par exemple) devienne quasi-automatique.

 

Plus vous pratiquez, moins vous avez besoin de faire d’efforts. C’est un peu comme tracer son chemin à la machette dans la jungle.

 

Les premiers passages sont les plus délicats. Une fois le chemin tracé, il devient très agréable à arpenter.

 

Plus vous allez vous sentir reconnaissant, plus votre cerveau va adopter la gratitude attitude jusqu’à ce que cela devienne une seconde nature.

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La gratitude est contagieuse

 

Lorsque quelqu’un qui s’adresse à vous se plaint, vous sentez rapidement un malaise.

 

Vous aimeriez aider pour soulager la personne mais elle ne cherche pas d’aide, elle veut juste se plaindre et vous ressentez physiquement ce que la plainte fait à votre corps.

 

A l’inverse lorsque quelqu’un vous raconte un événement pour lequel il a une profonde gratitude, vous pouvez ressentir en vous l’énergie de cœur qui se dégage.

 

Et lorsque c’est vous qui exprimez cette gratitude, non seulement vous modifiez la chimie de votre corps mais vous devenez aussi contagieux.

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On ne remplace pas une pensée négative par une pensée positive

 

La gratitude n’engloutit pas une bonne fois pour toutes les pensées stressantes que vous entretenez.

 

Elle vous permet simplement de ressentir le bonheur d’avoir ce que vous avez plutôt que le malaise du manque de ce que vous n’avez pas.

 

Sachant que vous avez environ 60 000 pensées dans la journée et que 80% de vos pensées sont stressantes et répétitives, il est intéressant de devenir conscient et d’alimenter vos pensées d’une énergie nourrissante.

 

Robert Emmons et Michael McCullough ont mené une expérience auprès de 3 groupes de personnes :

 

  • Le 1er notait ses expériences quotidienne
  • le 2ème notait ses expériences désagréables
  • Le 3ème notait les expériences pour lesquelles il était reconnaissant

 

C’est bien entendu dans le 3ème groupe qu’on a trouvé le plus de personnes enthousiastes avec un meilleur sommeil et le taux le plus bas de Cortisol (hormone de stress).

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Votre cerveau est programmé de naissance pour repérer les difficultés et les dangers afin que vous vous mettiez dans les circonstances qui favorisent votre survie.

 

Il est centré sur les manques, la peur de manquer, l’anticipation des difficultés et des dangers mortels.

 

Si ce manque s’accompagne d’un sentiment d’impuissance ou d’être débordé, alors votre organisme produit des hormones de stress qui mettent beaucoup de temps à se dissiper.

 

Pratiquer la gratitude est une décision personnelle

 

Vous pouvez choisir d’inverser la vapeur et sans résistance, faire d’autres propositions à votre cerveau.

 

Encore une fois il n’est pas question de remplacer du négatif par du positif mais de câbler votre cerveau par des comportement qui vont amener dans votre corps des hormones du bonheur plutôt que des hormones de stress.

 

Sachant, de surcroit, que votre cerveau ne fait pas différence entre le réel et le virtuel (pensez à mordre dans un citron frais et vous verrez que vous salivez), vous pouvez devenir maître de vos pensées et donc des réactions chimiques dans votre corps.

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En d’autres termes, si vous ne vous sentez pas heureux, vous y pouvez quelque chose !

 

Les 4 exercices simples à pratiquer

 

1°) Noter les 3 choses, évènements, situations qui vous ont amené du bien-être dans la journée.

 

Faites cet exercice plutôt le soir avant de vous coucher pour améliorer votre sommeil.

2°) Le bocal à gratitude

 

Lorsque vous éprouvez un profond sentiment de reconnaissance pour ce que vous avez vécu, expérimenté, ressenti etc…décrivez rapidement la situation sur un bout de papier et mettez ce dernier dans un bocal de la cuisine.


A la fin de l’année ou lors de votre anniversaire, ouvrez le bocal et lisez tous vos petits papiers pour faire monter l’énergie et voir le chemin parcouru.

 

N’oubliez pas que votre cerveau a plutôt tendance à se souvenir de ce qui ne va pas que de ce qui vous a rendu heureux(se).

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3°) Si vous passez du temps avec des enfants ou vos petits enfants, faites-leur faire (et jouez avec eux) l’alphabet de la gratitude.

 

Les enfants n’ont pas ce réflexe mais vous pouvez l’induire sous forme de jeux :

 

  • Je suis reconnaissant ou je trouve ça formidable que les …….(trouvez un mot qui commence par A) Antilopes par exemple
  • Je suis heureux de pouvoir prendre des Bains dans la mer
  • Je trouve ça formidable d’avoir un Chat à la maison
  • J’aime les Dalmatiens
  • J ‘adore les Eléphants etc….

 

4°)Ceci est mon exercice personnel du matin

 

Avant d’être réveillée totalement je fais l’exercice de la gratitude pour tout ce que je possède.

 

Pour cela, je passe en revue tous les objets de la chambre.

 

  • J’ai beaucoup de gratitude pour les livres de ma bibliothèque
  • J’ai une gratitude immense pour le confort de mon matelas
  • J’adore ma house de couette du Taj Mahal
  • J’aime mes commodes avec leurs petits compartiments
  • J’ai beaucoup de gratitude pour ma rampe lumineuse en forme d’orchidées
  • J’adore ce tableau que j’ai peint il a quelques années
  • J’ai une infinie gratitude pour cette statuette que j’ai ramenée de…

Etc…

 

En général, ça se passe très bien , je me prends au jeu et je me mets à déborder au-delà des objets de la chambre.

 

Sauf que l’autre jour, je fais pareil pour mes cristaux et j’entends une petite réflexion de mon mental : « Oui mais j’ai pas le temps de m’en occuper ».

 

Je laisse passer et je reprends l’exercice…j’ai de la gratitude pour mon livre de chevet du moment …et le mental rapplique « oui mais j’ai pas le temps de le lire ».

 

Alors j’ai su qu’il fallait rajouter une nouvelle rubrique à mon exercice de gratitude : le temps car visiblement j’étais encore dans la bouteille à moitié vide !

 

  • J’ai de la gratitude pour le fait que je peux vivre sans mon réveil
  • J’ai de la gratitude parce que je peux choisir mes horaires de travail
  • J’ai de la gratitude parce que j’arrive à trouver le temps chaque jour de faire une méditation…

 

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J’ai fait cet exercice de la gratitude pour mes 50 ans ; j’avais invité toute ma famille et le soir, j’ai fait cet exercice en remerciant chacun pour l’impact qu’il avait eu dans ma vie…

 

Je peux vous assurer que le silence était religieux, la gratitude dégage une énergie incroyable qui nourrit le cœur (ou rend mal à l’aise ;-)), je vous encourage à essayer si vous ne l’avez pas déjà fait avec vos proches.

 

J’aimerais terminer cet article par un petit poème (la maison d’hôtes) de Rumi. Vous allez découvrir que la gratitude ne s’applique pas qu’aux choses et aux êtres que vous aimez.

 

Tout comme Ho’oponopono, la gratitude s’applique aussi à ce qui vous met en difficulté mais semble sur votre chemin pour vous faire avancer.

 

Lorsque vous réussissez cette partie de l’exercice, alors vous savez que le câblage pour le bonheur est en bonne voie.

Être humain, c’est être une maison d’hôtes. 
Tous les matins arrive un nouvel invité. 

Une joie, une dépression, une méchanceté,
une prise de conscience momentanée vient 

comme un visiteur inattendu. 

Accueillez les tous et prenez-en soin! 
Même s’ils sont une foule de chagrins, 
qui balaient violemment votre maison 
et la vident de tous ses meubles, 
traitez chaque invité honorablement. 
Peut-être vient-il faire de la place en vous
pour de nouveaux délices. 

La pensée sombre, la honte, la malice, 
rencontrez-les à la porte en riant, 
et invitez-les à entrer. 

Soyez reconnaissants pour tous ceux qui viennent, 
parce que chacun a été envoyé 
comme un guide de l’au-delà.

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Et vous quel exercice de la gratitude faites-vous ? Laissez un commentaire !

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Juil 27

4 histoires initiatiques pour être heureux dans l’instant (suite)

être heureux dans linstant19Pour être heureux dans l’instant, 2 nouvelles histoires initiatiques

 

Cet article fait suite au précédent où vous pouvez aller lire 2 autres petites histoires initiatiques pour être heureux dans l’instant.

 

Les petites histoires initiatiques s’adressent à votre cerveau créatif pour que vous puissiez être touché avant même d’avoir actionné votre « machine à penser ».

 

C’est ainsi que les enseignements font leur chemin en nous beaucoup plus que par des explications scientifiques. Par contre vous allez voir que la première histoire initiatique nécessite une petite explication.

 

Vous trouverez cet article dans sa version vidéo ci-dessous:

3°) Interrogez votre chemin spirituel pour être heureux dans l’instant

 

La leçon:

A l’époque où il cherchait l’illumination, Marpa, qui fut plus tard le maître du grand Milarepa, croisa un jour, sur un chemin, un vieil homme courbé sous un lourd fardeau. Il eut soudain l’intuition que ce vieillard possédait la clé de sa recherche spirituelle. Il le héla :

« Dis-moi, maître… Qu’est-ce que l’illumination ? »

L’homme s’arrêta et sans dire un mot déposa son sac à terre. Marpa, qui fixait avec intensité le vieil homme, hocha la tête :

« J’ai enfin compris ce qu’était l’illumination. Merci. Mais qu’y a-t-il ensuite ? »

Pour toute réponse le vieillard souleva son fardeau, le replaça sur son dos et reprit son chemin.

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Cette histoire initiatique est, pour moi, la plus belle explication de ce qu’est une mémoire. C’est aussi un résumé très succinct des différents courants bouddhistes tels qu’ils sont pratiqués.

 

Je vais vous les décrire pour que vous compreniez que les différentes voies bouddhistes sont en fait différents stades d’évolution par lesquels vous pouvez passer.

 

C’était aussi le message du bouddha du Vendredi et cela n’a rien à voir avec les photos arborées d’un jolie citation signée le Bouddha. Bouddha n’a pas vraiment écrit des citations…

 

A chaque jour son Bouddha

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Pour en revenir au véritable message du Bouddha, Il faut faire un saut en Thaïlande et s’intéresser au bouddha du vendredi.

 

En fonction du jour de votre naissance, un bouddha vous est attribué. Celui du vendredi est un peu particulier. Il se tient debout, les mains croisés sur sa poitrine. Il s’interroge et il interroge son cœur.

 

Il fait suite au bouddha du jeudi qui symbolise l’illumination et l’Éveil complet du bouddha. (Je vous renvoie à un ancien article si vous voulez connaître le bouddha associé à votre jour de naissance.)

 

Une fois l’Éveil atteint, il reste à enseigner et à transmettre. C’est la même chose pour vous : lorsque vous maitrisez une discipline qui peut aider les humains à cheminer vers leur libération, vous cherchez un moyen de faire passer votre message.

 

Le bouddha avait mis tellement de temps pour comprendre le cœur de la libération ultime, en passant par la fuite de ses origines, la recherche de l’ascétisme, bref, tellement de temps pour intégrer les étapes de l’Éveil qu’il se demandait si ce dernier était « enseignable ».

 

Les différents courants bouddhistes (je ne parle pas des écoles bouddhistes que vous pouvez trouver dans cet autre article) sont peut- être une réponse aux hésitations du Bouddha.

 

Tout le monde n’arrive pas sur terre avec le même bagage. Certains découvrent dans cette vie la spiritualité, d’autres sont quasiment nés avec et avaient déjà, avant 12 ans, des certitudes sur la réincarnation, la conscience, le sens de la vie etc..

 

C’était mon cas mais c’est peut être aussi le vôtre. Avez-vous vraiment été un enfant ignorant ou aviez-vous déjà les prémisses de la conscience alors que personne ne vous l’avait inculquée ?


Regardez aussi vos enfants, ou vos petits enfants… voyez comment certains sont déjà branchés et connectés sur les plus hautes valeurs de l’être humain et leur véritable nature. Voyez aussi comment d’autres ne connaissent pas encore ce déclic.

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En quoi les doctrines bouddhistes peuvent vous aider?

 

Dans les lignes qui vont suivre, je ne vais pas vous faire un cours sur le bouddhisme, je vais juste vous montrer que les différents courants correspondent à des étapes d’évolution et que vous pouvez les utiliser pour comprendre où vous vous situez sur le chemin de votre propre réalisation.

 

Vous me connaissez, les explications stériles et intellectuelles ne m’intéressent pas s’il n’y a pas quelque chose de fondamental à en retirer pour votre propre évolution.

 

Mais revenons au bouddhisme, (car notre histoire est une petite histoire initiatique bouddhiste), avec Milarepa qui est un des grands maîtres vénérés alors qu’il avait commencé sa vie en meurtrier revanchard et les 4 courants principaux qui correspondent à des stades d’évolution de chacun.

 

Hinayana, 1ère doctrine pour être heureux dans l’instant

 

Hinayana c’est le petit véhicule : il prône la libération individuelle (Nirvana) plutôt que la libération universelle de tous les êtres. Il exige rigueur et discipline de la part de ses adeptes. Si je traduis dans notre monde d’aujourd’hui:

 

C’est la phase « jungle ». Le monde est difficile et pour survivre et gagner sa place au soleil (le Nirvana), il faut travailler dur. Le monde d’ici bas est à nettoyer pour pouvoir s’élever.

 

Vous suivez une voie, un plan pour vous échapper car le monde ne tourne pas rond. Seuls ceux qui sont disciplinés s’en sortiront.

 

Je reconnais bien cette phase, je la vivais quand j’avais 20 ans : un jour, je me suis réveillée et je me suis dit: il va falloir pratiquer, faire de la méditation pour s’extirper de ce « marécage».

 

Mahayana, 2 ème doctrine pour être heureux dans l’instant

 

Mahayana, c’est la doctrine altruiste, chacun s’engage sur la voie de l’Éveil pour œuvrer, après son illumination, à aider et sauver tous les êtres jusqu’au dernier.

 

Dans cette discipline, les laïcs peuvent aussi atteindre l’Éveil s’ils sont de bons pratiquants (ce qui inclut le yoga enseigné par des maîtres) et qu’ils développent foi, bienveillance et compassion.

 

Le nirvāṇa est alors considéré comme la fin de la croyance en un ego autonome et permanent.

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Si j’adapte cette notion à votre vie de tous les jours, c’est le moment où vous comprenez que le but ce n’est pas de réussir (quoi que ce soit et l’Éveil en particulier) mais d’aimer.

 

  • vous
  • les autres
  • votre partie divine

 

L’ouverture du cœur devient votre objectif N°1 car vous comprenez que votre propre bonheur passera par votre capacité à aimer, même l’inacceptable.

 

Vous découvrez que vous avez un cœur en plusieurs dimensions qui peut aimer au-delà de la mort et des atrocités, ce qui n’est pas rien…

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Vajrayana, 3 ème doctrine pour être heureux dans l’instant

 

Le vajrayana est associé au bouddhisme tantrique et est en lien étroit avec le tantrisme shivaïte cachemirien dont je vous ai déjà parlé pour en avoir suivi les enseignements pendant de nombreuses années.

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Sur cette voie, il est absolument nécessaire de recevoir les instructions d’un Lama ou maître pour éviter les pièges du mental et de l’égo.

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Ceci est la particularité des bouddhistes et c’est aussi cela qui fait qu’ils sont populaires dans le monde occidental : le mental est surveillé comme le lait sur le feu !

 

Il est difficile (mais possible) d’être autodidacte en matière de spiritualité lorsqu’on ne fait pas l’expérience de suivre un maître sur lequel va se projeter toute notre histoire et nos attachements parentaux.

 

Comment démanteler les facettes de l’égo et ne pas tomber dans la projection positive lorsque le maître que l’on suit est mort depuis des siècles et ne peut pas nous renvoyer nos peurs du rejet de l’abandon, de l’humiliation etc… ?

 

Pensez à cela la prochaine fois que vous proclamerez « ni Dieu ni maître »…;-)

 

La particularité du Vajrayana c’est qu’au lieu de renoncer aux émotions perturbatrices, elles sont utilisées pour atteindre l’Éveil.

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Il est donc possible de purifier et transformer les « poisons » en remèdes puisque les émotions ne sont pas des erreurs mais des qualités de la Nature de Bouddha.

 

Il n’y a plus besoin de rejeter le Samsara (le monde d’ici bas et son ignorance), il est possible de transmuter les perceptions dites impures ou erronées en vision pure, le monde 3D n’étant que le fruit de notre ignorance et de nos conditionnements.

 

Les déités auxquelles fait références le bouddhisme « Vajrayana » ne sont pas des dieux extérieurs mais des archétypes de l’Éveil.

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Pour cette aventure, il est nécessaire d’accorder sa confiance à un maître de sagesse qui transmettra les pratiques pour transformer les émotions en sagesse et réaliser sa véritable nature.

 

Après avoir trouvé l’amour au Mahayana, il est vraiment question de trouver la sagesse . Dans la vie de tous les jours:

 

C’est le moment où on fait un travail sur soi approfondi, non pas dans les livres mais auprès de personnes qui incarnent ce qu’elles enseignent afin de décrotter en nous les attachements non visibles de l’égo et les identifications aux blessures.

 

On pourrait dire que le chemin est accompli….et pourtant si vous avez l’oreille musicale, vous avez encore entendu un fond de dualité entre le pur et l’impur.

 

Pour en revenir à notre petite histoire, il y a un sac lourd donc de la lourdeur (dont on veut se débarrasser) et de la légèreté, c’est le principe même de la dualité.

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Le Dzogchen pour être heureux dans l’instant

 

C’est pourquoi les bouddhistes ont une autre pratique qui s’appelle : le Dzogchen. Dans le Dzogchen , il est inutile de vouloir quitter le samsara et rechercher l’Éveil car cela procède encore d’une dualité entre l’éveillé et le non éveillé.

 

S’il y a 2 états, il y a un chemin à parcourir entre les 2 et donc l’unité n’est pas réalisée, il y a toujours un ailleurs meilleur et un ici à transmuter.

 

Le Dzogchen s’intéresse à l’instant présent où co-émerge le samsara et le nirvana, c’est à dire l’irruption de la mémoire, du passé ou de l’attachement en temps réel.

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C’est bien sur cette discipline qui me fascine le plus car votre « bazar » fait irruption à chaque instant dans votre cuisine, au travail, dans votre relation, dans votre éducation avec vos enfants etc…

 

Vous devez apprendre à développer votre vigilance à chaque instant et ne pas vous faire embarquer par votre propre histoire, vos nœuds émotionnels et vos croyances mentales…

 

C’est un boulot de tous les instants. C’est d’ailleurs le « travail » que je propose avec l’apprentissage des couleurs : comment repérer en temps réel une mémoire et ne pas lui obéir… Cela s’apprend.

 

Le Dzogchen n’est pas une philosophie qui s’apprend avec des techniques, c’est l’état de présence totale à chaque instant dans ce qui émerge…finie l’idée que l’Éveil est un état où on est enfin débarrassé de son sac de préoccupations…

 

Il est là mais on ne se bat plus avec lui et ce n’est plus lui qui dirige votre vie et qui…vous donne envie de râler ou de vous plaindre !

 

C’est aussi ce qui fait dire à Nagarjuna, un moine bouddhiste indien:

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Le nirvana est la cessation du devenir. » On ne peut pas y entrer, en sortir ou y rester

 

« le nirvana n’est rien d’autre que la réalité commune, vue sous un autre angle. « 

 

C’est pourquoi le vieillard reprend son sac sur le dos.

 

Je ne suis pas en train de dire que la vie sera lourde jusqu’au bout…Cette image du vieillard avec son sac est juste une image pour décontenancer le mental et l’égo qui voient la réalisation comme le fait de poser son sac définitivement et d’en être débarrassé…

 

Si vous cherchez l’Éveil, alors regardez sous l’angle du bouddhisme où vous vous situez pour le moment et rassurez-vous il vous reste du chemin à parcourir comme ça vous n’allez pas vous ennuyer les prochaines années.

 

Pour finir, je vous propose une petite histoire délicieuse si vous avez parfois du fil à retordre avec la vie, les épreuves, les fardeaux et que vous avez envie de vous plaindre parce que « la vie est mal faite et si Dieu existait…il ne permettrait pas de telles horreurs … »

 

4°) Surveillez vos plaintes pour être heureux dans l’instant

 

Le coiffeur et Dieu

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Un homme entra chez un coiffeur pour faire couper ses cheveux et sa barbe.
L’homme et le coiffeur commencèrent à discuter sur divers sujets.Quand ils abordèrent le sujet de Dieu, le coiffeur dit:

 


– Je ne crois pas que Dieu existe.
– Pourquoi dites-vous ça ? demanda le client.
– Il suffit de sortir dans la rue pour se rendre compte que Dieu n’existe pas.
Si Dieu existait, y-aurait-il tant de personnes malades ? De mendiants ?
Y aurait-il des enfants abandonnés ?
Si Dieu existait, on ne souffrirait pas de douleur.
Je ne peux pas m’imaginer aimer un Dieu qui permettrait tout ça.
Le client réfléchit pendant un moment, mais ne répondit pas, parce qu’il n’avait pas d’argument.

Le coiffeur termina son travail et le client sortit du magasin.

 

Juste après, il rencontra un homme dans la rue avec des cheveux très longs, et sales.

Le client revint dans la boutique et dit:

– Je viens de m’apercevoir d’une chose: les coiffeurs n’existent pas!

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– Comment pouvez-vous dire cela? Demanda le coiffeur étonné. Je suis là, je suis coiffeur et je viens de vous couper les cheveux.

-Non! hurla le client. Les coiffeurs n’existent pas, parce que s’ils existaient, il n’y aurait personne avec de longs cheveux sales comme cet homme que je viens de croiser.

– Ah mais les coiffeurs existent! Ce qui se produit, c’est que ces gens ne viennent pas à moi!.

– Exactement! affirma le client. C’est bien cela, Dieu aussi existe! Ce qui se produit, c’est que les gens ne vont pas chez lui et ne le recherchent pas. C’est pourquoi il y a tellement de douleur et de souffrance dans ce monde!

 

Je pense que je n’ai pas besoin de commenter cette histoire initiatique. Être heureux dans l’instant, c’est le travail de chacun s’il le désire. Encore faut-il en être conscient et ne pas se contenter d’une vie par défaut où le seul pouvoir qui reste est celui de se plaindre.

 

Et vous aimez-vous cheminer avec des petites histoires initiatiques ? Avez-vous appris quelque chose aujourd’hui ? Avez-vous une histoire à nous proposer ? Laissez un commentaire

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Jan 22

Decouvrez le B. A. BA du lacher prise

lacher prise 50Lâcher prise, pourquoi faire?

 

Cette semaine j’ai décidé d’innover et de vous faire partager mes citations favorites. Pourquoi j’ai choisi le lâcher prise ? Parce que, pour faire suite à mon article sur l’année 9, c’est vraiment ce dont il est question cette année.

 

Lâcher prise n’est pas si simple, d’abord parce que vous ne savez pas toujours ce que vous tenez, ensuite parce que vous ignorez si c’est bien cela qu’il faut lâcher!

 

Il est important de se souvenir que ce que vous tenez est de l’ordre du non-conscient. Si vous saviez que vous le tenez, vous l’auriez déjà lâché!

 

Je n’arrive pas à retrouver un fabuleux dessin de Jodorowsky où on aperçoit un chevalier très fier de lui portant dans ses bras un dragon et au loin en haut de la tour la princesse avec l’épée dans le coeur.

 

Voyez qu’on se trompe souvent de sujet pour lâcher prise !

 

Donc nous avons affaire à un terme pas facile à comprendre. Je me souviens d’une femme qui m’avait fait un soin sur un salon et qui me disait:

 

« C’est tendu, il faut que tu lâches prise« …mais lâcher quoi ? Si je demande de l’aide, ce n’est pas pour m’entendre dire qu’il faut que je lâche !

 

Donc je vais vous parler de ma version du lâcher prise dans cet article, celle dont vous aurez sans doute besoin tout au long de cette année 9!

 

Et comme certains me l’ont demandé ardemment « est ce que tu pourrais faire des articles moins longs que j’aie le temps de les lire ?» je vais voir si partir d’une citation me rend moins loquace !

 

Écrire est ma passion, sans doute que mon ascendant gémeaux y est pour quelque chose. En fait j’écris toute la journée quand je ne suis pas en train d’enseigner, d’avoir des rendez-vous ou de peaufiner ma formation couleurs on line.

 

Au hasard de mes promenades sur le web, je suis tombée (sans me faire mal) sur une citation de Péma Chödron.

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Péma Chödron  et le lâcher prise

 

Péma Chödron est une petite bonne femme américaine qui ne paye pas de mine (éveillée tout de même) et qui a commencé une vie normale avec un mari et des enfants jusqu’à ce qu’elle devienne une nonne bouddhiste avant ses 40 ans.

 

Elle vient d’une lignée bouddhiste que j’affectionne particulièrement : la lignée Shambhala du bouddhisme tibétain, crée par Chögam Trundpa Rimpoche, maître réincarné, reconnu comme tel avant ses 2 ans par le 16 ème Karmapa.

 

Chögam Trungpa (je vous en ai déjà parlé) est le premier maître tibétain à avoir fondé un centre de pratique bouddhiste en occident et qui a crée le concept du « matérialisme spirituel » en observant les pratiques spirituelles occidentales.

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Maître très controversé, c’est lui qui a incarné la « folle sagesse » qui dépassait de très loin les enseignements bouddhistes mais c’est surtout celui qui a su parler aux occidentaux de leur mental (ce qui n’est pas rien!)

 

Peu d’enseignants avant lui s’étaient intéressés aux facéties du mental occidental, c’est vraiment une des particularité de l’école « Shambhala » dont Péma Chödron fait partie. Elle enseigne aujourd’hui au Canada.

 

Shambhala est un joli nom mythique mais vous ne pouvez pas vous y rendre car ce n’est pas un lieu géographique. Sa traduction en sanscrit : « lieu de bonheur paisible ».

 

C’est un royaume ou plutôt une terre promise plus intérieure qu’extérieure. Certains ont voulu en faire un lieu paradisiaque dans l’Himalaya c’est d’ailleurs le thème du film Shangri-la.(Lost horizons) datant de 1934 et réactualisé en 1973.

 

Vous pouvez trouver les 2 versions sur Utube mais en anglais: https://youtu.be/ep-MDwjnehg. Voici le début de l’intrigue: lors d’un accident d’avion, une équipe découvre une lamaserie en plein cœur de l’Himalaya. Et même si la musique est un peu « has been », c’est tout de même un grand classique en matière de spiritualité.

 

Pour en revenir à Péma Chödron, voici ce qu’elle nous enseigne :

« Nothing ever goes away until it teaches us what we need to know. »

Péma Chödron

 

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« Rien ne s’en va qui ne nous ait enseigné ce que nous avions besoin d’apprendre ».

 

Je trouve que cette citation sur le lâcher prise a le mérité d’être claire ! Alors, si vous n’arrivez pas à lâcher prise, c’est sans doute parce que c’est la situation qui vous tient. C’est pourquoi je vous ai concocté un petit « process » en 3 étapes :

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1ère étape du lâcher prise

 

La première étape consiste à regarder ce qu’il y a dans votre vie et qui ne vous convient pas. En général, vous n’aurez pas de mal pour cette première étape.

 

C’est peut être une réalité financière, une relation, l’absence de relation, un travail, une absence d’occupation, la hiérarchie, un collègue, un trop peu de clientèle, un lieu d’habitation, une maladie, un handicap, votre corps, un membre de votre famille etc…

 

A quoi reconnaissez-vous que cela ne vous plaît pas ? Parce que vous avez immédiatement tendance à vouloir vous en débarrasser au plus vite (ou à en guérir très vite). Autrement dit, vous aimeriez bien lâcher la situation mais rien n’y fait, elle vous tient !

 

Vous ne mettez pas le lâcher prise au bon endroit ! La situation en question est venue à vous car vous l’avez attirée. Elle restera là tant qu’elle vous sera utile même si votre égo n’aime pas.

 

Péma Chödron vous rappelle que si vous n’avez pas encore intégré les enseignements de ce « caillou dans votre chaussure », il ne s’en ira pas tant que vous n’aurez pas appris la leçon qu’il vient vous enseigner.

 

Ceci est valable aussi pour les maladies, les accidents et les drames : la vie sait ce qu’elle fait. Même si ces situations sont difficiles, elles portent en elles un enseignement pédagogique qu’il vous faut trouver.

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2ème leçon de lâcher prise

 

Accepter que c’est une réalité dans votre vie. Vous pensez que ça va de soi ? Vous savez que vous y êtes confronté mais vous ne voulez pas que ça en fasse partie.

 

Vous créez une forme de barrière magnétique entre vous et ce qui vous dérange en espérant une cohabitation sans vagues. Pourtant cela vous réveille au milieu de la nuit. C’est le sujet N°1 que vous partagez avec vos amis ou votre famille.

 

Vous vous plaignez certes, mais cela ne dit rien de votre capacité à accepter que ce soit comme cela pour le moment. En fait, vous avez créé un raccourci rapide entre « ce truc est dans ma vie » et « ça ne me plaît pas ».

 

Vous avez l’impression que si vous dites « oui, j’accepte que ce soit là dans ma vie pour le moment », le problème va s’incruster à vie et vous ne pourrez plus jamais vous en débarrasser sous prétexte que vous avez dit « oui «  un jour.

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Or personne ne vous demande d’être d’accord, juste accepter que cela fasse partie de votre vie pour le moment.

 

Qu’est ce qui m’a permis de faire cette différence entre « accepter » que cela fasse partie de ma vie et « être d’accord »? L’arrivée de 8 petits Barzoïs à la maison !

 

Je vous rappelle les faits…Le jour de mon webinaire de lancement de ma formation couleurs (à la seconde même où il s’est terminé), un hurlement nous a fait nous précipiter dans le jardin.

 

Drôle de coïncidence tout de même, au moment où je lançais mon premier « bébé », le chien (âgé de quelques mois seulement ) venait, de prendre la chienne et même si nous avions du mal à le croire, 2 mois plus tard, naissaient 9 petits barzoïs qui se sont transformés en 8 viables.

 

Tout fut problématique depuis le début ! C’est cela une mémoire. La naissance fut terrible, mais certainement pas aussi terrible que la mienne…;-)

 

J’avais vraiment l’impression que j’avais accepté que ce soit dans ma vie mais à plusieurs reprises j’ai bien vu que je me battais avec l’acceptation.

 

Lorsqu’il a fallu couper notre nuit en 2 pour veiller les petits barzoïs afin qu’ils ne se retrouvent pas écrasés par la mère en pleine nuit, j’ai franchi un nouveau seuil d’acceptation: puisqu’ils étaient, là, notre job c’était de nous en occuper.

 

Lorsque la mère s’est retrouvée à la clinique car cette naissance avait failli lui couter la vie (une autre mémoire), il a fallu nourrir les petits chiens au biberon plusieurs fois pendant la nuit…il a fallu ouvrir encore à plus d’acceptation.

 

En rentrant de Thaïlande, avec un regard neuf sur les petits chiens, j’ai mesuré combien ils étaient adorables et combien c’était une bénédiction dans notre vie.

 

MAIS…, car il y a un mais.

 

Je n’arrivais pas à me réjouir totalement car j’étais parasitée par une angoisse : que va t-on faire de ces 8 petits chiens et va t-on arriver à leur trouver un foyer accueillant?

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En fait, la peur anticipatoire prenait le dessus et m’empêchait littéralement d’apprécier l’instant présent avec eux. J’ai compris que l’acceptation, c’était aussi cela, accepter l’angoisse de leur devenir et travailler toutes les émotions que cela réveillait en moi.

 

Je me disais qu’avoir des enfants aurait généré le même type de mémoire pour moi. Comment être totalement présent à son enfant quand on a peur qu’il meure la nuit ou lorsqu’il prend l’avion quand il est grand ?

 

Comment être dans l’acceptation totale de son enfant quand on a peur qu’il ait de mauvaises notes, qu’il rate son bac ou qu’il ne sache pas comment s’orienter pour son futur métier ?

 

Vous comprenez que accepter c’est ne pas donner raison à ses peurs. Là où il y a de le peur, il n’y a pas d’amour ni d’acceptation.

 

Vos peurs vous appartiennent (en partie) et n’ont rien à voir avec la situation qui vous embête. Elles étaient déjà là avant que la situation ne les réveille. C’est votre job de les travailler, pas de vous inquiéter! N’oubliez pas qu’il y a TIPI ( technique d’identification des peurs inconscientes) pour cela!

 

Cette 2ème étape du lâcher prise n’est pas si simple et si elle n’est pas en place, il n’y aura pas de 3 ème étape donc pas de lâcher prise !

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3 ème étape : tirer la leçon de l’expérience

 

Trouver l’enseignement de la situation problématique. C’est peut-être la plus difficile et souvent il est bon de se faire donner un petit coup de pouce par quelqu’un.

 

Vous pouvez déjà pour poser 4 questions fondamentales :

 

a) Qu’est ce que cette situation m’oblige à faire ? Sans doute quelque chose que j’ai besoin d’apprendre.

b) Qu’est ce que cette situation m’empêche de faire ? Sans doute quelque chose que j’ai besoin de sentir.

c) Qu’est ce que je ressens dans cette situation ?

d) En quoi tout cela pourrait-il bien parler d’une situation du passé (le mien), celui de ma famille ou celui d’un ancêtre en particulier?

 

J’ai discuté récemment avec une femme qui venait d’acheter un bien dans un village loin de là où elle habite avec la conviction qu’elle avait fait une énorme bêtise.

 

Si elle décide de le lâcher, c’est à dire le revendre, sans tenir compte de l’enseignement de Péma Chödron, il y a de grosses chances  pour que le bien ne se revende pas…

 

… Pas avant d’avoir compris l’enseignement de cet achat. Pour d’autres, l’enseignement c’est de sentir ce que cela leur fait vivre que de ne pas pouvoir vendre leur maison.

 

C’est incroyable comme la matière a cette faculté de pouvoir nous enseigner (l’argent aussi!). Encore faut-il pouvoir décoder !

 

Je vous raconterai comment, avec les couleurs j’ai décodé l’enseignement des petits chiens et comment, du jour au lendemain, ils ont trouvé un lieu sympathique pour vivre. Il en restait 4.

 

La logique aurait voulu qu’ils partent un à un. Mais la résolution de mémoire ne se fait pas comme cela. Dès que l’enseignement pédagogique est intégré, la mémoire disparaît quasiment en un instant!

 

Je vous rappelle la signification de « pédagogie »: aptitude (qu’a la Vie) à enseigner une expérience ou un savoir par une méthode appropriée. Tant que vous doutez de la qualité « pédagogique » de la vie, vous allez avoir du mal à lâcher prise.

 

Je vous livrerai tout cela le mois prochain dans une série de vidéos pour vous expliquer comment on peut utiliser les couleurs pour décoder les enseignements de la vie.

 

Dès que vous avez digéré ce que votre mémoire avait à vous apprendre, elle se résout d’elle-même et là, vous savez que vous avez lâché prise !

 

Pari tenu pour la longueur du texte 😉 Voici 2 autres articles qui pourraient vous intéresser sur le lâcher prise et sur Chögyam Trungpa:

 

Pourquoi les moines se marient?

Comment lâcher prise dans les relations en 9 étapes?

 

Et vous, avez-vous cette expérience de lâcher prise ? AImeriez-vous comprendre les enseignements d’une situation encore non résolue ? Laissez un commentaire !

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