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Nov 05

Avez-vous trouvé un antidote contre la solitude, à part le web et les petites annonces?

Un antidote contre la solitude ça existe ?


Ce mois-ci j’organise la croisée des Blogs de Développement personnel. J’ai demandé à chaque participant de me raconter une belle histoire de guérison. Le genre de récit où il y a un avant et un après.


Si vous n’avez pas de blog, faites-moi parvenir rapidement votre histoire de guérison et je la publierai sur le mien. Vous trouverez ici les conditions de participation.


J’ai donc réfléchi à ce que j’allais raconter moi-même. En vingt cinq ans de travail personnel sur moi et en tant que thérapeute, les histoires de guérison ne manquent pas.


De la gestalt aux constellations familiales, de l’EFT au décodage biologique en passant par la technique Tipi et les couleurs, j’ai les deux bras chargés d’outils tous aussi pertinents les uns que les autres.


Pourtant, il en est un dont je n’ai pas encore jamais parlé. Il est intime, précieux et m’a littéralement permis de révolutionner et guérir ma capacité relationnelle.


Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours souffert de solitude, d’isolement et de peur de l’abandon. Pourtant, je ne manquais pas de preuves d’amour. A une ou deux exceptions près, je tombais toujours sur des compagnons prévenants et loyaux, à mille lieux de me trahir.




La racine était bien évidemment plus profonde mais il semblait toujours que, plus j’avançais dans mon travail intérieur, plus la guérison de cet aspect était retardée.


Je m’inquiétais même de ne pas pouvoir aider mes clients/patients si moi-même je n’arrivais pas à trouver de remède contre la solitude. Attention, je n’étais pas seule : je me sentais seule. Je vivais la solitude à l’intérieur de la relation, je dirais, dans mes cellules.


Le sentiment était tellement récurrent que je ne pouvais pas mettre cela sur le dos de la relation. C’était bien une mémoire à moi. 


Pas d’antidote contre la solitude !


Si je devais résumer mes symptômes quotidiens, cela pourrait ressembler à cela :

  • Un sentiment de manque, une sorte d’incomplétude chronique.
  • Une limitation récurrente à vivre le plaisir ou le succès, comme si vivre pleinement une vie terrestre pouvait m’ éloigner d’un lien intime à moi-même.
  • Un conflit assez permanent au niveau du territoire : ne pas savoir où est la limite avec l’autre et peur d’avoir mon territoire envahi.
  • Une dualité quand c’est l’heure de faire des choix, comme si il y avait toujours deux pistes possibles en même temps.
  • Une grande difficulté à vivre les séparations ou les deuils que ce soit au cinéma ou dans la vraie vie.
  • Un lien à la nourriture assez chaotique, dans le trop ou le pas assez. Un désir latent de manger pour deux.
  • La sensation désagréable de me sentir souvent isolée et mal comprise dans les relations.
  • La vague impression qu’aucun humain sur terre ne correspond au désir fusionnel qui est inscrit profondément dans mes cellules. Un relationnel fade ou dépendant.
  • Une ambivalence entre être en lien profond avec les humains ou juste en superficie.
  • Des problèmes d’orientation, de coordination ou de dyslexie.
  • Une impression régulière de perte d’identité
  • Mélancolie tristesse ou désespoir sans raison


En psy, un seul remède contre la solitude : la mère !


J’ai toujours interprété ces symptômes comme étant liés à une difficulté relationnelle avec la mère, soit qu’elle ait été absente ou trop occupée.




Pourtant, malgré mes recherches et mon engagement thérapeutique, rien n’avait pourtant l’air de se modifier au fil du temps, quelle que soit l’avancée dans mon travail.


On fait quoi alors contre la solitude ?


C’est alors qu’au détour de toutes les formations que j’ai faites, j’ai choisi de m’intéresser à la communication facilitée ou psychophanie. Certain l’appellent communication profonde accompagnée.


Quelque chose de puissant m’appelait du côté de cet outil que je voulais maîtriser.


La psychophanie ou communication facilitée c’est quoi?


Au départ, c’est un outil alternatif qui permet aux personnes privées de parole d’apprendre à communiquer et à trouver une forme d’autonomie dans l’expression.


Un facilitant soutient la main de celui qu’il veut accompagner dans la position où son index peut pointer sur un clavier. il n’est pas question de guider la personne, juste la soutenir.




Lorsqu’il sent une impulsion de celui qui veut écrire, il prête littéralement son bras pour le laisser approcher des touches du clavier afin de former des mots ou des phrases qui finissent par former un tout cohérent.


Le postulat de départ, c’est qu’une personne, quelle que soit la gravité de son handicap, garde une conscience intacte à un autre niveau que celui de la compréhension ordinaire.


En d’autres termes, elle a une âme et un esprit qui ne sont pas handicapés. C’est à cette autre partie d’elle-même que l’on s’adresse en communication facilitée (CF) ou communication profonde accompagnée (CPA).


On peut dire que facilitant et facilité communiquent à ce moment-là d’âme à âme ou de subconscient à subconscient, c’est à dire à partir d’un espace inaccessible au mental.


Le facilitant prête ses facultés cognitives et sensorielles à celui qui en est privé et traduit les informations qu’il reçoit via sa conscience et son système de croyance.


Cette danse à deux, si on peut l’appeler comme cela génère un texte, souvent symbolique qui parle à la personne qui le reçoit au niveau profond de son être.


On comprend bien sûr, qu’il n’est point besoin d’être handicapé pour faire appel à la psychophanie. Pour chacun, le corps héberge une dimension plus vaste qui s’exprime au travers de cette technique.


Cette méthode étonnante nous vient d’Australie et elle a beaucoup été utilisée auprès des enfants autistes ou à tendance autistique. Aujourd’hui elle est utilisée pour toute personne qui désire avoir accès à une vision plus large de ses difficultés du moment.


Bien au-delà de l’aspect « psy », cette technique fait émerger des aspects non conscients de la personne en lien avec les aspirations plus profondes de son âme ou de son esprit.


Le texte est rarement à prendre sur un plan littéral mais plutôt au niveau de l’impact émotionnel et d’une compréhension plus profonde des processus à l’œuvre.


J’ai souvent cette vision plus vaste pour mes clients/patients. Je connais cette approche d’âme à âme mais je n’avais pas encore rencontré quelqu’un qui puisse aussi faire cela pour moi !


J’aime cette analogie à propos de cette technique :


 » C’est un peu comme si un regard océanique ajusté à notre regard témoignait de la vague qui déferle sur le quotidien à l’intérieur duquel on se noie… « 


Ma première séance en tant que cliente fut une révélation. Au lieu d’avoir un courant d’énergie autour de mon corps comme tout le monde, j’avais un point de fuite, une brèche qui faisait que je ne me sentais jamais complète.


Ceci était du à la perte d’une jumelle dans ma vie intra-utérine. Je n’ai pas cherché à rationaliser ou comprendre si c’était vrai ou non, je l’ai senti et éprouvé dans mon corps comme une évidence. Je souffrais d’un syndrome peu ordinaire :


Le syndrome du jumeau perdu, un début de réponse au remède contre la solitude


Le terme jumeau, jumelle, nous vient du latin gemellus et signifie « né le même jour .»




Pas besoin bien sûr d’avoir un jumeau intra-utérin pour vivre les symptômes que j’ai décrits plus hauts. Un manque affectif dans l’enfance peut tout à fait en être la cause.


Il existe cependant quelques indices supplémentaires pour qui est un jumeau né seul (c’est comme cela qu’on les appelle):


  • Chercher dans l’enfance systématiquement un ou une ami(e) unique avec qui on fusionne dans une exclusivité palpable de l’extérieur.
  • S’imaginer en double, faire comme si on avait vraiment quelqu’un à qui parler, comme si l’autre était là dans le jeu.
  • Vouloir les objets en double et même plus tard, s’acheter les vêtements en double.
  • Acheter deux fois les objets, un pour offrir et un pour soi.
  • La capacité à être ambidextre enfant et pouvoir écrire en miroir.
  • Découvrir en sport ou en surf des habitudes de gaucher alors qu’on pensait être droitier.
  • Se servir adulte de ses deux côtés pour porter ou travailler.
  • Avoir un jeu particulier avec les paires de chaussettes, le désir ou l’angoisse de les dépareiller.
  • L’habitude de perdre un gant.
  • Souffrir de mi-graines.
  • Au niveau psychologique, la peur fréquente qu’un malheur arrive.
  • La peur maladive de perdre (donc le désir de garder).
  • La croyance erronée que les choses démarrent bien puis finissent immanquablement par péricliter d’elle-mêmes si on ne garde pas une vigilance tendue à entretenir une situation ou une relation.
  • L’impossibilité de trouver où est sa place.
  • Un intérêt pour la spiritualité ou l’invisible.
  • Une compulsion à quitter les relations avant de perdre l’autre
  • La peur que l’autre meure.
  • Passer de tout faire tout seul à avoir peur de ne pas y arriver seul sans juste milieu.
  • Une peur irrationnelle de l’abandon.



La conscience de la gémellité, véritable antidote contre la solitude

 

Pourquoi n’en avais-je jamais entendu parler ?


D’abord parce que les échographies étaient moins courantes à l’époque de ma naissance. Ensuite, parce que la gémellité restait une rareté souvent génétique et qu’on ne cherchait pas de vestiges à la naissance d’un bébé unique.


Aujourd’hui, on sait reconnaître les jumeaux fantômes à l’échographie. On peut aussi les découvrir à la naissance car ils apparaissent sous la forme d’une boule de tissu fibreux sur le placenta.


La plupart des mères ne savent pas qu’elles ont eu un début de grossesse gémellaire. Une petite perte de sang avant la 3ème semaine passe souvent inaperçue.


Je vous propose de regarder cette vidéo ou tout du moins les premières minutes si le sujet vous intéresse.

Cliquez ici pour voir la vidéo

 

Au cours de la vidéo, on s’aperçoit qu’une personne sur 8 a commencé sa vie au sein d’une grossesse gémellaire


Claude Imbert va même jusqu’à 20%, c’est à dire 1 humain sur 5. De récentes études tendent même à dire que les grossesses gémellaires sont plus nombreuses que les grossesses uniques.


Et alors, où disparaît le jumeau décédé ? Lorsqu’il ne s’agit pas d’un avortement, il est absorbé par le tissu du placenta, parfois même il s’incruste dans le jumeau survivant, et rarement devient un « fetus papyraceus », un corps desséché dans le placenta visible à la naissance.


La science sait aujourd’hui les détecter dans l’utérus. La vidéo parle aussi des jumeaux en miroir quand la division arrive plus tard, et donc quand le côté gauche et le côté droit ont été définis. Parfois même, les organes sont en miroir.


Il y a ainsi plus de gauchers chez les jumeaux comme si un gaucher était souvent un jumeau dont l’alter égo ne serait pas parvenu à terme.




On sait aujourd’hui que l’existence d’une perte gémellaire engendre des conséquences dans la vie d’adulte et une blessure toujours active tant qu’elle n’est pas identifiée.


Au niveau astrologique, ce démarrage de vie peut être retrouvé par les planètes en gémeaux.


Si on s’en tient aux données astronomiques, la constellation des gémeaux comprend deux étoiles Castor et Pollux nommés d’après la légende grecque.


 » Ce mythe montre qu’en tout homme il y a une partie mortelle (le corps) et une partie immortelle (I’âme) qui doivent cohabiter en bonne intelligence durant leur vie terrestre commune.  Et Pollux (l’âme) ne peut se passer de Castor (le corps) pour vivre ses expériences terrestres. « 


Encore faut-il savoir que c’est de cela dont on souffre avant de cohabiter en bonne intelligence !


Ce qui revient le plus souvent, au niveau affectif, c’est cette comparaison que l’on peut faire avec un aveugle de naissance :


il aura beau tout faire pour surmonter son handicap, il ne pourra jamais prétendre voir, au sens où l’entendent les gens normaux.


C’est vraiment cette conscience qu’il leur manquera toujours quelque chose d’essentiel qui caractérise les jumeaux nés seuls.


C’était mon cas : à une ou deux exceptions près, j’avais tous les symptômes, même l’ascendant gémeaux !




Ne pas voir dans un monde de voyants ou ne pas aimer dans un monde qui ne parle que d’amour était, pour moi le handicap suprême.


Pour ou contre la solitude ?


Il y eut un avant et un après.


J’ai pu me mettre en lien avec ma jumelle, échanger et comprendre les raisons profondes de son existence dans ma vie.


J’ai compris aussi pourquoi j’avais été soumise tout au long de ma vie à tant de pertes et de deuils à faire, qu’ils soient réels ou psychologiques.


Ils n’étaient que la répétition d’un premier deuil à faire dont je n’avais pas encore pris conscience. J’ai donc enfin pu faire le deuil de cette jumelle terrestre puis me connecter à elle au niveau de l’esprit.


J’ai petit à petit lâché la mauvaise habitude que j’avais de comparer toutes les relations terrestres à l’aune de la jumelle.


J’ai accepté de rentrer pleinement dans l’incarnation terrestre, de profiter enfin de la vie et d’accepter les humains incarnés pour ce qu’ils étaient: des êtres que l’on peut aimer!


J’ai enfin relativisé les croyances que quelque chose d’horrible finissait toujours par arriver si je n’étais pas aux aguets.


Je me suis mariée, j’ai quitté l’éducation nationale pour me consacrer à ce que j’aimais faire par-dessus tout : aider les humains à se transformer comme je l’ai fait moi-même.


J’ai conservé cet outil merveilleux que j’associe souvent aux couleurs chaque fois qu’une personne a besoin de se réconcilier avec les évènements incompréhensibles de sa vie.


Et vous, avez-vous surmonté un handicap, une mauvaise habitude, une souffrance récurrente ? Laissez un commentaire !

Vous voulez raconter plus longuement ? Envoyez-moi votre texte !

 

 

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