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Mai 04

Bouddha était-il anorexique? Tout sur les troubles alimentaires et la biologie totale

 Bouddha, biologie totale et troubles alimentaires

 

La première fois que j’ai vu cette image du bouddha squelettique, c’était à Khajuraho en Inde.


J’ai eu une drôle d’impression, presque choquante au milieu des statuettes tantriques déhanchées et pulpeuses.


Cette vision du bouddha au visage émacié représente la période ascétique où il cherchait l’éveil en bridant sa nature biologique et en prenant le contrôle sur elle.


C’était juste avant de comprendre que c’est une voie sans issue qui encourage le monde de la dualité du corps et de l’esprit.


Je vous explique plus loin en quoi l’anorexie est un trouble alimentaire et une maladie mais certainement pas une voie d’éveil.


En biologie totale ou décodage biologique, une des finalités de votre réalité biologique est la survie de l’espèce et ce, grâce au travail assidu du gigantesque ordinateur qu’est votre cerveau.


Lorsqu’un stress continu menace votre santé, votre biologie déclare une maladie dont le symptôme est porteur de sens.


Selon le décodage biologique, décoder le symptôme permet de connaître l’origine du conflit afin de le résoudre pour retrouver la santé.


Si par exemple, vous avez un problème de prostate, ce n’est pas forcément parce que vous êtes vieux mais peut-être que vous avez un conflit relationnel avec votre descendance.


Si vous avez un problème au sein gauche, ce n’est pas que parce que c’est génétique mais parce qu’il est possible que vous ayez un conflit de séparation mère/fille.


Votre problème psychique s’incarne et se transforme en conflit biologique. Ce qui ne peut être dit (mal a dit) par des mots se manifeste en maux.


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Il en est de même au niveau des troubles alimentaires: c’est peut-être parce que vous mangez trop que vous êtes obèse, mais vous mangez trop parce que vous incarnez un conflit biologique.


Celui-ci s’exprime par le biais de vos kilos superflus. le décodage biologique permet d’identifier les raisons de votre problème de poids.


Si vous vous êtes senti abandonné par votre mère (mort, hospitalisation d’un autre enfant que vous, dépression, trop de travail, mari accaparant), vous allez augmenter votre masse afin d’en imposer.


Plus vous paraissez menaçant, plus vous dissuaderez l’attaquant potentiel, à la manière des animaux qui se hérissent. Vous avez la silhouette qui vous permet de vous battre.


Afin de garantir votre masse imposante, votre métabolisme va entrer en mode « stockage » et optimiser la moindre calorie ingérée.


Un petit écart qui passe inaperçu sur un corps au métabolisme « normal » ajoute pour vous un kilo sur la balance.


Troubles alimentaires et confiance en soi


Vous pouvez ensuite vous raconter que, parce que vous êtes en surpoids, vous n’avez pas confiance en vous et qu’il faudrait vous inscrire à un séminaire afin de développer votre propre estime.


Mais est-ce bien là votre problème principal, la jolie silhouette, pour être bien dans votre peau ?


Certainement pas sinon vous auriez déjà fait ce qu’il faut. Si vous n’y arrivez pas, c’est que votre trouble alimentaire cache une blessure plus profonde que la confiance en soi et la mauvaise image.


En décodage biologique, il n’y a pas d’erreur: si vous avez un trouble alimentaire, c’est qu’il vient à votre rescousse afin d’éviter une plus grande souffrance.


C’est une adaptation positive de votre biologie face à votre conflit inconscient non résolu même si cela est difficile à accepter.


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Anorexie et troubles alimentaires et décodage biologique


A l’inverse, face à une mère trop contrôlante, trop présente ou trop ingérente, un bébé va chercher à mettre une distance avec sa mère afin d’éviter la « dévoration ».


La présence excessive de la mère ne signifie pas que les besoins de caresses, de douceur et de tendresse du bébé soient pour autant satisfaits.


Plus il sera chétif et maigre, moins il pourra être « attrapé ». Il y a peu de gazelles obèses dans la savane : la minceur est une solution efficace pour pouvoir fuir. C’est un des conflits possibles en décodage biologique.


Face au danger ressenti, un enfant se fait insaisissable et cherche inconsciemment à s’échapper.


Le plus souvent, ces symptômes se déclarent à l’adolescence lors d’une difficulté affective qui réactive ce besoin épidermique de « fuir » pour éviter la souffrance.


Que se passe t-il réellement au niveau de l’anorexie ?


C’est un dérèglement alimentaire qui s’avère souvent dangereux pour la santé.


Ceux qui ne connaissent pas cette maladie ont tendance à croire qu’elle correspond à une perte progressive de l’appétit où la sensation de faim s’estompe (due à une baisse de la glycémie).


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Cela est juste pour les enfants et dans les effets secondaires de certaines maladies mais il n’en est rien à l’adolescence et dans la vie adulte lorsque vous avez affaire à une anorexie mentale.


Les personnes qui souffrent d’anorexie mentale prétendent qu’elles n’ont pas faim. En réalité, la faim les torture. Elles souffrent vraiment et cela se voit sur leur corps.

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Anorexie et estime de soi


L’estime de soi, elle la trouvent quand elles se voient sur une photo ou lorsqu’elles voient les kilos diminuer sur la balance.


C’est leur seul moment de répit. Le reste du temps, la perte de poids est une véritable obsession qui fait de leur vie un enfer.

Le comportement d’une personne anorexique.


Vous remarquerez que je ne dis pas un ou une anorexique. C’est une maladie et une souffrance, il est important de dissocier la maladie de la personne.


En apparence, ces personnes manifestent :


  • des caprices alimentaires
  • un contrôle absolu sur tout ce qui touche à la nourriture
  • un petit appétit
  • une interminable mastication
  • une propension au sport intensif
  • un intérêt excessif pour cuisiner à leur façon.

Qu’en est-il vraiment ?


La personne anorexique est la plupart du temps une tortionnaire qui cherche à être plus forte que sa biologie.  Elle cherche à contrôler la dépendance que représente la nourriture pour un être humain.


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C’est aussi un tyran pour les autres (et pour elle-même) qui s’appuie sur la peur qu’elle engendre chez ses parents lorsqu’elle ne mange pas. Elle prend aisément le pouvoir sur eux.


Cette obsession se traduit par:


  • Une angoisse réelle atténuée quelques minutes par l’aiguille à la baisse de la balance et le flottement dans les vêtements.
  • Un comptage quasi scientifique de tous les aliments qui pourraient contenir trop de calories.
  • Un plaisir à préparer longuement à manger sachant qu’à l’heure d’ingérer vraiment les aliments, elle se défilera.
  • Une connaissance exhaustive de tout ce qui permet de perdre des calories, sport, exposition au froid etc…


Qu’est ce qui se cache derrière l’anorexie?


Selon le décodage biologique, il y a dans la vie d’une personne anorexique (ou dans la vie de sa mère), l’expression de quelque chose qui a cassé.


La joie de vivre, la plénitude, la liberté ou l’appétit du vivant est quelque chose qui a été retiré, banni, à cause d’un choc, d’une perte, d’une séparation, un abus ou une maltraitance.


Afin de réparer cela, une personne anorexique manipule sans toujours le savoir. Elle semble dire à sa mère: « tu dois t’occuper de moi, j’ai un problème mais c’est moi qui commande ».


De façon très inconsciente, elle veut que le couple ce soit l’enfant et sa mère (sans le père). Elle cherche à réparer un sentiment inassouvi d’affection.


C’est un peu comme si elle disait à sa mère : »la nourriture désormais c’est moi qui m’en occupe mais j’ai besoin de 100% de ton attention ».


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Cela répare le fait que c’est la mère qui s’occupait de la nourriture mais pour une raison dont elle ne veut pas se souvenir, la mère n’était jamais 100% présente à son enfant.


Si on regarde psychologiquement ce qui se passe, la personne est en régression, elle rejoue son enfance en redistribuant les cartes.


Elle est petite et elle n’aime pas ce que sa mère incarne et ce qu’elle lui donne. Souvent c’est le rapport de sa mère à l’homme qu’elle juge.


Elle la considère faible. En rejetant la nourriture de sa mère, elle lui dit: « je n’aime pas la façon dont tu me nourris, je ne veux pas grandir et devenir la femme que tu es ».


Sans cette compréhension il est difficile de comprendre pourquoi une personne anorexique veut effacer ses courbes et éviter d’être une femme.


Il y a deux raisons en fait : effacer toute féminité et rejeter toute approche sexuelle qui, de près ou de loin ramène la relation de sa amère avec les hommes.


Peur, anorexie, décodage biologique et projet sens


Une enfant anorexique porte les peurs non conscientes de sa mère. Cette dernière, en s’occupant d’elle, se permet d’oublier ses propres peurs d’enfant et la distance qu’elle avait avec sa propre mère (la grand-mère).


Il est facile de comprendre pourquoi inconsciemment l’enfant anorexique veut alarmer sa famille. Elle veut que sa mère prenne conscience de ses peurs même si cela passe par avoir peur que sa fille ou son fils meure.


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C’est aussi la raison pour laquelle une personne anorexique semble ne pas avoir peur de mourir. Elle en a assez de porter des peurs qui ne lui appartiennent pas donc elle prend tous les risques.


Confiance en soi, estime de soi et image de soi.


Il y a ce qu’une fille anorexique se raconte et ce qu’elle vit dans la profondeur de son psychisme. Dans la réalité, elle cherche à être parfaite en développant intelligence, maîtrise, compétence et efficacité.


Elle affiche une grande confiance en elle ainsi qu’une maîtrise à toute épreuve. La minceur de son corps et la victoire sur la faim lui permettent de se sentir forte et en pleine possession de ses moyens.


En réalité elle est très dépendante du jugement d’autrui. Elle a troubles alimentaires, et ne supporte pas un défaut, ni chez elle, ni chez les autres.


Elle porte une image d’elle-même négative doublée d’un sentiment d’incompétence mais n’en est pas toujours consciente.


Cette distorsion de l’image se reflète dans le miroir. Une personne anorexique ne se voit pas telle qu’elle est en réalité, ce phénomène est appelé dysmorphophobie.


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Elle est convaincue de souffrir d’une disgrâce esthétique due au manque de volonté ou de courage. Elle pense ainsi résoudre sa souffrance en gommant ses prétendus défauts physiques.


Améliorer les parties du corps que l’on n’aime pas ne résout pas l’estime de soi.


Vous avez déjà vu dans un autre article que ce sentiment est une défense : pendant que je cherche une cause à ma peur du rejet ou à mon mal-être, je cherche à m’améliorer afin de ne pas en souffrir.


J’ai le pouvoir de faire mieux, voire de devenir parfaite. Ainsi, je serai aimée telle que je l’entends. Aujourd’hui, je suis adulte, c’est possible mais lorsque je suis enfant, est-il possible de faire mieux ? Mieux que quoi ?


Moins de bruit, moins de besoins, moins de pleurs, moins de couches, moins de maladies pour ne pas inquiéter ma mère?


Un bébé vit la satisfaction de ses besoins dans la plus grande soumission. Son impuissance à être dans la plénitude d’un lien le fait réellement souffrir.


Ce n’est que plus tard qu’il apprend à récupérer du pouvoir en voulant croire que c’est lui qui ne va pas bien. Il cherche à se faire aimer par des actions en faisant plaisir ou en s’améliorant.


S’améliorer pour une personne anorexique, c’est mincir à l’infini.


Que vise une personne anorexique ?


Il suffit de regarder sa vie pour le comprendre. En général, à force de perdre du poids, elle finit par ne plus pouvoir se tenir debout. Elle finit par redevenir dépendante avec le poids qu’elle avait à douze ans.


Ne plus manger lui permet de souffrir de la faim plutôt que de souffrir d’un manque affectif.


Elle retourne à l’état de dépendance qui est l’âge de ses premières difficultés avec sa mère : 0-2 ans, dans une profonde solitude mais avec sa mère à ses côtés qui mesure enfin sa souffrance.


Ce qu’elle voit dans la glace, ce n’est plus un corps mais l’expression de ses besoins affectifs et le vide béant.


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Ne plus susciter le désir des hommes à cause de ses formes anguleuses la met à l’abri des agressions qui sont pourtant dans le psychisme de sa mère et par conséquent dans le sien.


Passer sa vie dans un état second (du au manque de nourriture) lui permet de prendre de la distance avec ses émotions douloureuses.


Développer un mental de fer la rend forte et lui fait croire qu’elle ne sera plus jamais soumise ni dominée (pas comme sa mère).


Surtout ne pas ressembler à sa mère et gommer tout ce qui vient d’elle, c’est à dire la nourriture. Ne pas reproduire de dépendances, surtout celle vis à vis des hommes, n’avoir besoin de rien pour vivre.


C’est un peu comme si les symptômes qu’elle vit étaient une tentative de réparation transgénérationnelle.


Être un pur esprit sans corps qui ne mange que des aliments purs (en dehors du chocolat) pour ne pas porter les salissures que sa mère a vécues.


Pour faire disparaître un vide affectif, il n’y a qu’à devenir entièrement vide, se sentir entièrement vide intérieurement, disparaître.


En se débarrassant de son corps, elle laisse tomber ce qui la fait le plus souffrir, c’est à dire la matière et l’expression même de l’existence.

 

Que peut-on faire avec les troubles alimentaires?


La diététique est un appoint non négligeable pour le retour à la santé, mais ne peut en aucun cas guérir une quelconque maladie sans se pencher sur les causes réelles.

 

Pour toute maladie il existe un conflit à solutionner. C’est cela un des apports inestimables du décodage biologique. Chaque personne est un cas unique, c’est sans doute la raison pour laquelle, la médecine à des réponses approximatives par rapport aux causes de l’anorexie.


En tant que personne anorexique ?


  • Accepter d’être malade et de se faire soigner plutôt que d’ériger sa difficulté en culte de la maigreur.


En ne mangeant pas, l’anorexique organise et contrôle un vide qu’elle situe au niveau corporel afin de se défendre d’un vide au niveau psychique.


  • Travailler en thérapie permet d’apprivoiser le vide dont il est question.


Dans les causes de l’anorexie en décodage biologique, il y a un conflit sur l’estomac, un ressentiment inconscient vis à vis de la mère. On l’aime, on l’excuse mais on a du ressentiment.


  • Libérer ce ressentiment indicible aide à la guérison.


  • Retrouver une nourriture plus riche et plus régulière aide bien sur mais sans traiter l’angoisse sous-jacente, il y a peu de chances d’obtenir des résultats probants.


En tant que parent d’un enfant anorexique?


Accepter de se remettre en question alors qu’on croit avoir été une mère parfaite. Apprendre à se faire aider en même temps qu’on trouve une aide pour son enfant.


Selon le décodage biologique, le conflit psychologique non résolu des parents devient le conflit biologique de l’enfant. (voire un précédent article)


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Pour un parent, la question à se poser est : en quoi mon enfant résout-il à sa façon et dans son corps mes propres souffrances ?

 

  • Vérifier en quoi l’éducation qu’on a donnée était trop rigide, trop critique, intrusive ou sur-protectrice. Voir aussi en quoi en tant que mère, j’ai comblé mes propres insécurités en jouant à la bonne mère.


  • Savoir si on a été une mère trop présente ou trop absente. Mesurer qu’on a éduqué son enfant à coup de raison plutôt qu’à l’intuition, parfois au mépris des véritables rythmes du bébé, avec des « il faut », « on doit ».


  • Accepter que l’enfant ait pu souffrir en répondant au besoin de contrôle de la mère au lieu d’exprimer ses propres besoins.


  • Accepter qu’en tant que mère, on n’a peut-être rien senti du lien au bébé comme si on avait oublier l’essentiel:  la présence.


  • Regarder honnêtement dans sa vie en quoi on entretient des dépendances, des compulsions ou des rigidités, sachant que la plus grande des dépendances est souvent affective.


Les spécialistes ont remarqué que les personnes anorexiques guérissaient souvent en tombant amoureux, ou en ayant des enfants.


J’ai peu parlé des hommes en matière d’anorexie bien qu’ils n’échappent pas à la maladie. Je vous parlerai dans un prochain article de comment les hommes n’échappent pas à l’obsession d’un corps parfait.


Vous pourrez aussi lire le récit d’une lectrice ayant souffert de cette pathologie et qui aborde la maladie sous d’autres aspects.


Et vous, avez-vous approfondi votre connaissance à la lecture de cet article? Vous voulez réagir? Laissez un commentaire.

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