Avant le comment lâcher prise, le pourquoi!
Lâcher prise c’est laisser aller ce qu’on tient avec force. Je me suis posée la question : « qu’est ce que je tiens avec force » ?
Réponse, pas grand chose que je sache (en apparence). Est ce que je me souviens d’objets que je tenais avec force? Jamais très longtemps.
Est ce que je me souviens de situations que je tenais avec force ?
Oui, par exemple, quand mon blog s’est fait hacker, je ne voulais pas que des publicités apparaissent à l’insu de mon plein gré donc oui, je tenais avec force à la « pureté » de mon blog.
Est ce que c’était facile de savoir comment lâcher prise ? Non, tant que le problème n’était pas réglé et surtout tant que je n’avais pas compris ce qui se cachait pour moi derrière cette apparente épreuve.
Cet article est écrit pour la Croisée des Blogs, organisée par Sandrino du blog « Réussir ses relations«
La peur n’est pas facile à lâcher si vous n’avez pas les clés de ce qui la provoque.
Est ce que je me souviens de relations où j’avais du mal à lâcher prise ? Là, je réponds un grand OUI parce que, même quand elles étaient terminées, je continuais à m’accrocher à elles!
Peut-être avez-vous connu aussi :
- la jalousie,
- la peur de l’abandon,
- la peur du rejet,
- la peur de ne pas être aimé,
- la peur que l’autre meure,
- la peur que ça s’arrête,
- la peur de perdre l’autre,
- la peur de ne pas être à la hauteur,
- la peur de ne pas savoir maîtriser la situation,
- la peur d’être contrôlé,
- la peur qu’on vous fasse du mal,
- la peur d’être oublié etc… ?
Alors vous savez que c’est bien la dernière chose que vous avez envie de faire : celle de lâcher prise ou d’apprendre comment lâcher prise!
Toutes les situations où la peur est incluse vous poussent à vous accrocher désespérément mais à quoi ?
Ce que vous voyez de vous-même, c’est que vous tentez de résister, donc vous alimentez la souffrance et vous resserrez la main pour ne pas lâcher prise.
Pourtant, avec un petit travail sur soi et un peu de conscience, il est assez aisé de se rendre compte qu’on est accroché à la situation.
Pour lâcher prise, il faut savoir ce que vous tenez!
Cependant, je vais vous donner plus loin quelques situations où vous ne savez peut-être pas que vous êtes accroché et que vous auriez intérêt à lâcher prise !
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Pourquoi ? Parce que c’est votre inconscient qui tient serré la situation ! Tant que vous croyez savoir ce à quoi vous êtes accroché, vous êtes loin du compte et vous ne saurez pas où vous avez à lâcher prise!
Je suis allée me renseigner chez les collègues du web pour voir un peu ce qu’ils avaient comme conseils à donner pour lâcher prise….
« Apprendre à vivre le moment présent »…dites-moi franchement, êtes-vous vraiment capable de distinguer au présent ce qui vient du présent et les interactions de votre passé dans votre présent ?
Parce que si vous êtes capable de faire cela à chaque instant chapeau! Ce n’est pas mon cas ni celui de ceux que je rencontre.
Comme il n’existe qu’un instant présent, c’est le point de convergence de tous les espaces-temps, pas seulement de votre présent!
Lâcher prise ou réactivité, pas si simple!
Laissez-moi vous donner un exemple pour comprendre de quoi je parle.
Vous entrez dans la chambre de votre ado pour lui demander de ranger sa chambre et il vous parle mal, d’ailleurs ce n’est pas la première fois qu’il est provocateur et insolent à votre égard.
Si vous préférez utiliser un adulte plutôt qu’un ado (un parent, un(e) conjoint(e) etc…) à qui vous demandez un service et qui vous envoie sur les roses, vous allez voir, ça fonctionne aussi !
Que faites-vous ?
- Vous refermez la porte ou vous raccrochez rapidement le téléphone pour ne pas avoir à supporter cela?
- Vous restez planté là ou vous restez silencieux, en attendant qu’il se calme?
- Vous lui parlez gentiment en tentant de le culpabiliser parce qu’il vous parle mal ?
- Vous le sermonnez parce que c’est vous le parent (ou le conjoint, l’enfant) et qu’il n’a pas le droit de vous parler ainsi (pourtant il le fait!)?
- Vous le menacez de ne pas le laisser faire ce qu’il veut (ou de ne pas lui donner ce qu’il désire) le weekend prochain ?
Y a t-il d’après vous une des 5 solutions qui soit plus adéquate? Et ne me dites pas que vous n’avez pas reconnu un de vos schémas !
La solution est : aucune. Pourquoi ? Parce que, dans les 5 cas, vous êtes dans la réactivité.
Et si vous êtes dans la réactivité, c’est que vous êtes accroché… comment auriez-vous même l’idée d’un lâcher prise puisque vous ne savez pas ce que vous tenez !
Vous avez à peine senti ce que la situation avait provoqué en vous que vous étiez déjà en train de:
- figer
- fuir
- l’agresser en retour
Si vous pensez que lui parler gentiment sans violence en le culpabilisant n’est pas de la réactivité, c’est que vous ignorez peut-être votre peur, votre tristesse ou que votre colère est refoulée.
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Vous voyez que ce n’est pas si simple de savoir à quoi on est accroché avant de penser à lâcher prise…
Attendre que votre ado ait 18 ans pour en être débarrassé ou penser quitter votre compagne (on) n’est pas non plus ma notion de lâcher prise mais plutôt celle de la fuite !
Ce fameux moment présent que vous croyez vivre est encore empreint de votre passé et vous ne vous en êtes même pas aperçu. N’imaginez pas pouvoir lâcher prise.
Le deuxième conseil du web sur comment lâcher prise, c’est « apprenez à méditer ». Pour avoir pratiqué pendant de nombreuses années la méditation, je sais qu’elle ne prépare pas forcément à ne pas être réactif dans ce type de situation.
Pour certains, elle peut même éloigner du vrai ressenti, dans une façon toute relative de ne pas se sentir concerné mais ceci ne concerne que moi bien entendu!.
Je suis d’accord avec vous, la méditation c’est formidable mais ce sont surtout des gammes. Lorsque vous jouez un vrai morceau devant quelqu’un, vous quittez la plupart du temps l’instant présent.
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Alors comment lâcher prise dans cette situation ?
A) Tout d’abord reconnaître votre désir de contrôler la situation ou la personne, puis votre impuissance totale à la contrôler. Le désir de contrôle est là pour vous sécuriser mais c’est l’antithèse du lâcher prise !
B) Une fois que vous avez reconnu ce désir de contrôle et cette impuissance à le faire, notez l’émotion que cela crée en vous. Peur ou tristesse ?
Si c’est la colère qui monte en premier, c’est que vous n’avez pas senti votre impuissance à changer la situation, surtout si elle dure depuis un certain temps, voir depuis tout le temps ! Cherchez la peur ou la tristesse qui se cache derrière votre colère en vous recentrant sur l’impuissance.
Lorsque vous sentez l’émotion, sachez qu’elle appartient à une partie de vous-mêmes qui n’est pas au présent.
C’est sans doute un enfant enfoui, terrorisé par un parent violent (au moins dans les mots) ou un éducateur, un grand frère (soeur) etc…
C’est peut-être la peur de sentir une réaction dérangeante dans votre corps alors si les émotions n’étaient pas permises dans votre milieu familial et que vous ne deviez rien montrer .
Si c’est de la tristesse, c’est un profond sentiment de solitude qui découle du fait de ne pas pouvoir être en lien.
La tristesse est aussi l’émotion d’une partie enfouie de vous-même, peut être un enfant habitué à entendre des disputes et qui ne trouvait pas de bras réconfortants tant ses parents étaient occupés à se chamailler.
Tant que vous n’avez pas pris conscience de tout cela à l’instant même où la personne vous parle mal, vous êtes en réactivité et vous avez quitté l’instant présent.
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Une fois que ceci est fait, vous avez déjà réussi à lâcher prise sur la situation car vous avez reconnu les ingrédients du passé auxquels vous étiez accroché, vous pouvez de nouveau être heureux!
Vous n’êtes pas obligé de tout comprendre en un instant, juste sentir ce qui se passe en vous et ne pas y réagir immédiatement.
C°) Dépendamment de votre état, à ce moment là, vous pouvez soit :
- Demander une discussion immédiate avec la personne.
- Soit vous retirer calmement panser votre blessure en disant à la personne en question que vous aimeriez en reparler.
- Soit lui dire comment vous êtes triste parce que vous aimeriez être en lien avec lui plus souvent.
- Soit lui demander quand il est disponible pour en parler.
Voilà une véritable séance de lâcher prise, vous voyez qu’il y a du boulot pour en arriver là tout en restant présent et en lien avec la personne qui, en apparence, vous a fait du mal!
Car c’est, bien entendu, toujours à l’endroit où ça fait le plus mal.
Au cas où vous n’auriez pas réussi à lâcher prise au cœur même de la la discussion houleuse...
Si l’exercice de simultanéité vous parait encore hors d’atteinte, examinons un peu ce qui se passe lorsque vous n’avez PAS réussi à lâcher prise sur la situation.
Vous quittez la pièce stressé, triste (sans le savoir), en colère (en le sachant), déçu, dans le déni (sans le savoir), coupable (sans savoir ce que ça cache), amer à propos des ados ou des hommes (sans savoir que vous généralisez), inquiet (sans comprendre pourquoi), rejeté ou blessé.
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Le travail de lâcher prise peut alors commencer si vous avez décidé de ne pas ruminer toute la journée, de ne pas vous mettre au lit ou aller voir une comédie musicale au cinéma.
Comment lâcher prise en 9 étapes
1°) La motivation pour lâcher prise
Trouvez en vous un véritable désir de lâcher prise pour ne pas vous imposer cet état générateur de basses vibrations qui va, par la loi d’attraction, vous apporter d’autres situations stressantes à gérer.
C’est une véritable décision à prendre. Vous pouvez aussi choisir de rester accroché ou ne rien choisir du tout car vous n’avez aucun recul et aucune conscience d’avoir été activé par la scène.
Sachez qu’appeler vos parents ou vos amis pour un conseil ne vous fera sans doute pas lâcher prise, vous allez juste réussir à vous plaindre et vous dé-responsabiliser.
Ouvrir le pot de Nutella ou la boite de gâteaux vous permettra juste d’endormir vos émotions avec le sucre.
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2°) Surprenez-vous à vous juger pour pouvoir lâcher prise
Arrêter de vous traiter de nul et d’incapable sous prétexte que vous n’avez pas su gérer la situation. Acceptez ce qui est.
Souvenez-vous que si c’est une partie de vous qui inconsciemment rejoue la scène afin que vous puissiez nettoyer votre blessure, vous n’avez aucun pouvoir de l’en empêcher.
3°) Voyez-vous juger l’autre sans retenue pour apprendre à lâcher prise
Sentez votre désir de juger l’autre, de nul, de violent, d’incapable, de C.. avec la panoplie de noms d’oiseaux etc…
Rappelez-vous qu’un jugement est une blessure du cœur qui vous appartient et que l’autre vous renvoie.
Sachez aussi que ce que vous jugez chez l’autre (son égoïsme et sa violence) est exactement ce à quoi vous avez été confronté alors que vous n’étiez pas en capacité de vous en extraire.
Cela ne signifie pas nécessairement que vous ayez été violent mais plutôt que vous avez été soumis à la violence. Il est normal que, dans la redite, vous perdiez votre calme.
Votre jugement sur l’autre est précieux car il vous donne la mesure exacte de ce à quoi vous avez été confronté.
4°) Souvenez-vous que vous êtes dans une projection pour pouvoir lâcher prise.
Vous projetez votre passé sur cette scène, c’est pour cela qu’elle vous paraît traumatisante. Qui, au fond de votre subconscient, est cette personne qui vous agresse, vous rejette et ne veut pas de lien avec vous ?
Ne faites pas trop longtemps la confusion: votre ado n’est pas votre père, votre conjoint n’est pas votre mère…
5°) Renoncez temporairement à votre objectif louable d’être un bon parent pour cet ado, une bonne épouse pour votre compagnon ou un bon fils pour vos parents afin de lâcher prise.
Il est question d’une blessure profonde, la partie de vous qui est blessée est encore jeune, elle n’est pas mariée et elle n’a pas d’enfants !
Faites le deuil de la croyance « il faut » ou « je dois » être un parent exemplaire, une compagne douce et aimante ou un enfant reconnaissant.
Vous êtes humain et vous avez été touché : vous êtes hors jeu pour quelques minutes.
6°) Accueillez en vous l’enfant blessé pour lâcher prise
Je parle de cet enfant en vous qui a souffert de rejet, de solitude, d’abandon ou de mauvais traitements et avec lequel vous n’êtes pas très familier (e) sauf pour le pousser à se soigner.
Laissez-le vous montrer ce à quoi il a été confronté très jeune sans pouvoir se défendre ou se plaindre, ne cherchez pas à vous en débarrasser rapidement avec une bonne thérapie..
Abandonnez-vous temporairement (et loin de la scène initiale) à la vulnérabilité qui est en vous à cet instant.
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Devenez un bon parent pour cet enfant blessé en vous et ne vous préoccupez plus des acteurs de votre vie d’aujourd’hui avant d’avoir soulagé cet enfant en vous.
7°) Méfiez-vous des bénéfices secondaires de la maltraitance pour lâcher prise
Je sais que cette notion n’est pas facile à comprendre. Apprenez à mesurez le bénéfice secondaire que représente cette scène avec votre fils ou votre conjoint.
Pendant que vous vous prenez le chou avec un ado en 2015 qui reste votre fils et qui est encore dépendant, vous ne prenez pas beaucoup de risques…
C’est quand même plus facile de tenter de régler votre blessure avec lui en 2015 que d’être aux prises, enfant, avec un parent violent, alcoolique ou bipolaire, non?
C’est bien cet enfant en vous dont je vous parle qui souffre aujourd’hui. Il vous fait revivre une scène ancienne afin que vous puissiez soigner votre plaie, pas pour que vous déclariez la guerre à votre ado !
8) Centrez-vous sur les besoins pour lâcher prise
Au final, posez-vous la question : qu’est ce que j’aimerais vivre avec mon fils ? Quel est mon véritable besoin ?
- douceur
- lien
- soin
- compréhension
- écoute
- respect
- échange
- paix
- coopération ?
Soyez prêt à l’exprimer face à votre ado (ou votre conjoint(e)) lorsque le moment sera venu d’en discuter avec lui (elle).
En attendant, mettez-vous quelques minutes à l’écoute de ses besoins à lui (elle). Mettez-vous dans ses baskets afin de déterminer les raisons possibles pour lesquelles il a été irrespectueux.
De quoi a t-il besoin ?
- écoute
- intimité
- liberté
- repos
- cohérence?
Demandez-vous si vous pouvez lui suggérer d’autres moyens de se sentir libre qu’en ne nettoyant pas sa chambre.
Gardez ces pistes en tête lorsque le moment sera venu d’harmoniser vos besoins respectifs. Vous saurez alors que vous avez réussi à lâcher prise.
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9°) La technique TIPI à la rescousse pour apprendre à lâcher prise
Il arrive que certaines peurs soient tellement ancrées qu’il ne soit pas possible de les déloger ni de lâcher prise avec un travail sur soi ordinaire.
Je sais de quoi je parle, certains de mes schémas et de leur gestion ont résisté à toutes les thérapies.
Dans ces cas là, les traumas ont commencé dès des les premiers mois de vie (avant la mémoire) voire dès la vie intra-utérine, je vous renvoie sur d’anciens articles TIPI (Technique des peurs inconscientes).
La conscience seule ne peut pas les démanteler car, au fil des années, la pelote « trauma-gestion-bénéfice secondaire-croyances-cerveau reptilien-hypothalamus » vous interdit littéralement l’accès à ces données.
Je connais peu de techniques, à part les thérapies quantiques et selon moi la technique TIPI en fait partie, qui permettent d’atteindre ce nœud central.
La technique TIPI permet de dénouer, jusque la vie intra-utérine, les nœuds que le cerveau s’est fait avec les difficultés à gérer du fœtus ou du bébé.
La technique TIPI permet, sans mental ni compréhension et à partir des émotions de retourner dans le corps en laissant ce dernier se libérer.
Je ne veux pas vous raconter de salades, avec toute la bonne volonté du monde et les prises de conscience à ma disposition, il y a vraiment des blessures auxquelles je n’avais pas accès rien que par la compréhension, l’énergétique ou les techniques de « tapping ».
Comme j’ai tout essayé (ou presque), je garde aujourd’hui, dans ma boite à outils, les techniques (non- duelles) qui fonctionnent et ne font pas qu’agiter le cocotier émotionnel.
Qu’est ce que j’entends par non-duelles? Celles qui ne font pas de clivage entre maladie/guérison, trauma/libération, peur/sérénité, poids du passé/légèreté, stagnation/atteinte d’objectifs.
L’Être y est pris dans son entièreté et ces couples apparemment antinomiques se côtoient agréablement.
Je vous souhaite un joyeux lâcher prise et n’hésitez pas à faire appel à moi si vous rencontrez des obstacles.
Voici comme demandé par vos sympathiques réponses à l’enquête, une liste de mes prochains évènements.(Vous les trouverez aussi sur l’onglet « stages) .
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Et vous, quelle est votre recette pour lâcher prise ? (à part la vodka ou le chichon). Sur quoi avez-vous récemment lâché prise ? Laissez un commentaire !
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15 histoires de relations racontées par des blogueurs - Réussir ses relations
7 juin 2017 at 12 h 26 min (UTC 0)
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