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Sep 16

Pour réussir sa vie, trois raisons de ne pas passer à l’action

Passer à l’action pour réussir sa vie, un remède un peu simpliste

Et si vous vous préoccupiez aussi de votre état intérieur avant de penser à réussir sa vie ?


Cet article fait suite à « Comment être heureux quand on souffre », au chapitre passer à l’action.


Mathieu du blog « penser et agir » nous pose la question :Comment faites-vous pour savoir qu’il est temps de passer à l’action? Cet article est écrit dans le cadre de la croisée des blogs de développement personnel.org


A cette question, mon aspect masculin répond : c’est après avoir franchi les étapes A B et C, en fonction de l’avancement du projet, lorsque tous les ingrédients sont réunis, que passer à l’action va enfin porter ses fruits .


C’est une voie bien balisée mais vous avez probablement remarqué que vos efforts n’étaient pas toujours couronnés de succès.


Vous avez appliqué toutes les stratégies que vous avez trouvées sur le web mais vous n’avez pas résolu l’équation reproductible à souhait où:

passer à l’action = réussir sa vie.


Parfois, au contraire, vous ne faites rien de particulier et tout fonctionne sans accroc et sans effort. Vous êtes heureux, vous ne pensez même pas à ce que signifie « réussir sa vie »


Ma part féminine, de son côté, répond: c’est au moment où vous en avez l’intuition que vous pouvez passer à l’action. Vous ne savez pas pourquoi mais vous sentez que c’est le bon moment.


Mes deux cerveaux réunis répondent, ce n’est pas quand, mais dans quel état on doit passer à l’action pour espérer obtenir le résultat escompté. En fait, mieux que passer à l’action, cherchez à mener l’action juste.


Or, pour mener une action juste, vous devez savoir dans quel état vous êtes au moment où vous semez les graines. Votre état du moment détermine grandement le goût des fruits de votre action.


Vous devez savoir si vous êtes en train de passer à l’action ou si vous êtes en pleine réactivité.


1-Evitez de passer à l’action en réaction à une situation


Si vous êtes confus et n’avez pas une idée claire de l’action à poser, c’est que vous résistez à ce qui se passe.


Vous refusez la situation parce que ce n’est pas ce que vous voulez.


Si vous ne savez pas si vous êtes prêt, si vous piétinez parce que ça n’avance pas, c’est probablement que vous cherchez à fuir un état intérieur.


Petit résumé des épisodes antérieurs:


Révisons le processus en 7 étapes de l’article précédent  dans l’exemple d’un cadre affectif :


Est-ce le moment de rencontrer quelqu’un, êtes-vous prêt à passer à l’action pour mettre en place un projet relationnel ?


Fermez les yeux. Que ressentez-vous par rapport à votre projet ? Vous êtes seul et vous aimeriez vivre avec quelqu’un ?


Posez-vous la question de façon plus précise :Vous sentez-vous seul en ce moment précis ?


Si c’est le thème de l’argent qui vous préoccupe, posez-vous la question : à cette seconde précise, ai-je une insécurité financière ?


Vous êtes mal non pas parce que vous êtes seuls mais parce que vous résistez à la situation d’être seul pour le moment.


Vous êtes seul c’est un fait, mais vous n’avez pas encore accepté la situation.


Tirez les rideaux, vous n’êtes pas du tout dans un instant présent qui serait pure solitude, vous êtes dans un tunnel que vous avez appelé « marre d’être seul »et ça fait longtemps que ça dure ! (vous pouvez faire l’exercice avec un tunnel nommé « marre d’être pauvre »).


Remettez-vous à respirer et mesurez depuis combien de temps le malaise dure. Acceptez que pour le moment ce soit votre présent.


Ne tombez pas dans le vulgaire piège de répondre, ça fait longtemps que c’est comme ça.


Jusqu’ici vous étiez en résistance (marre de) et pas dans l’acceptation que c’est ainsi pour le moment, ni dans le lâcher prise qui permet de faire évoluer les situations.


En d’autres termes, la résistance vous faisait stagner dans la difficulté de la solitude ou de la pauvreté.


Observez-vous, quel type d’émotion êtes-vous en train de vivre, que ressentez-vous? Peur, tristesse, colère, abandon, rejet, solitude, isolement…


Rappelez-vous que cet état est sans doute un état du passé de votre enfant blessé.


Ce que vous prenez pour une solitude d’adulte est en fait une solitude d’enfant qui vous vient de très loin et qui frappe à votre porte d’adulte pour que vous en preniez conscience.


C’est à l’enfant en vous que vous résistez. Acceptez quelques instants de ressentir la solitude de l’enfant. Accordez-lui d’être le témoin de ce que cet enfant a vécu.


Revenez ensuite à aujourd’hui et demandez-vous quelle action serait juste pour sortir de la situation d’être seul?


Sortir, aller voir des amis, vous inscrire sur un site, faire un speed-dating, vous inscrire sur OVS (on va sortir) ?


Si vous êtes dans une insécurité financière, c’est peut-être faire un crédit ou demander une rallonge de crédit.


Si vous posez tous ces actes sans vous connecter à votre émotion d’abord, vous êtes en réaction et pas dans passer à l’action.


Vous vous faites croire qu’en allant en boite, que vous allez éradiquer la solitude de l’enfant que vous étiez.


Vous espérez, en faisant un crédit, sortir d’une insécurité ou d’une peur du lendemain que vous aviez quand vous étiez petit.


La vie que vous menez n’est pas responsable de votre état, c’est votre état qui est responsable de votre vie. Votre solitude (ou votre insécurité pour le cas des finances) vient d’avant. Jusqu’ici, vous n’avez fait qu’y résister.

2-Évitez de passer à l’action dans un fort état émotionnel


Lorsque quelque chose ne fonctionne pas dans votre vie, c’est que vous êtes court-circuité par une mémoire ou une croyance (non consciente) qui se traduit par un état émotionnel.


Si quelqu’un vient de vous quitter ou si vous venez de quitter quelqu’un, vous allez vivre un moment de solitude, la perte de la présence de l’autre etc.


Si l’état persiste et si la solitude s’installe, c’est que vous êtes en pleine turbulence émotionnelle non consciente.

Calmer la tempête avant de passer à l’action, un secret pour réussir sa vie.


Ce n’est pas le moment d’écouter les autres et les conseils qu’on va vous donner pour vous réconcilier, divorcer ou chercher une autre relation.


Votre solitude d’enfant ou votre sentiment d’abandon, de trahison vient de se mélanger à la séparation que vous vivez adulte.


En fait, vous n’êtes plus en état de savoir s’il faut faire le deuil de la relation ou chercher la réconciliation.


Vous devez d’abord démêler les émotions.


Vous êtes hors course, vous venez de tomber sur une blessure ! Le jeu est arrêté temporairement pour que vous puissiez vous recentrer sur votre moment présent : vous n’êtes plus en état d’agir.


Il se passe quelque chose en vous que vous ne maîtrisez pas et qui demande à être vécu.


Si vous persistez dans l’action, vous allez le faire du haut de la blessure et de la résistance à la blessure et vos actes seront irrémédiables.


Vous voudriez passer à l’action, dans la certitude que le problème vient de l’extérieur et qu’il est à régler au présent.


Voici un conte initiatique soufi sur les mauvaises raisons de passer à l’action.

Le fils de Nasreddine avait treize ans. Il était tellement complexé qu’il refusait de sortir de la maison. Son père lui répétait toujours qu’il ne faut pas écouter ce que disent les gens parce qu’ils critiquent souvent à tort et à travers, mais le fils ne voulait rien entendre.

Nasreddine dit alors à son fils :« Demain, tu viendras avec moi au marché. »
Fort tôt le matin, ils quittèrent la maison. Nasreddine Hodja marchait tranquillement avec, à côté de lui, son fils monté sur l’âne. Deux hommes passèrent à ce moment.

– Non mais regardez ça, dit l’un d’eux, voyez comment on éduque les enfants de nos jours : le jeune profite de l’âne alors que le vieil homme s’épuise à marcher !

Ayant entendu cela, Nasreddine et son fils échangèrent leurs places. Quelques minutes plus tard, ils croisèrent à nouveau deux passants.

– Quelle honte, dit l’un d’eux, ce père indigne est tranquillement sur son âne alors que son pauvre fils est obligé de marcher à grands pas pour rester à sa hauteur !

Nasreddine et son fils décidèrent alors de s’installer tous les deux sur l’âne. Un groupe de trois femmes ne tarda pas à croiser leur route.

– C’est terrible, dit l’une d’elles, cette bête va bientôt mourir sous le poids de ces deux fous !

Cette fois, Nasreddine et son fils se mirent à marcher tous les deux à côté de l’âne.

– Idiots ! s’exclama un autre passant. Pourquoi marchez-vous sous cette chaleur alors que vous avez votre âne pour vous porter ?

Ne sachant plus que faire, le père et le fils rentrèrent chez eux.

– Tu vois, dit Nasreddine à son fils, n’hésite pas à agir comme tu l’entends, puisque de toute façon tu ne réussiras jamais à plaire à tout le monde !

Le cinquième jour, Nasreddine et son fils arrivèrent au marché portant l’âne sur leurs épaules. Les hommes éclatèrent de rire :« Regardez ces deux fous ; il faut les enfermer. Ce sont eux qui portent l’âne au lieu de monter sur son dos.»

Et Nasreddine Hodja dit à son fils :« As-tu bien entendu? Quoi que tu fasses dans ta vie, les gens trouveront toujours à redire et à critiquer. Il ne faut pas écouter ce que disent les gens. »


Si vous passez à l’action en fonction de ce que les autres attendent de vous…ou des conseils que vous recevez, vous êtes dans la réaction.


Vous êtes seuls à savoir ce qu’il est juste de faire, une fois dégagé de votre état émotionnel.


3- Évitez de passer  à l’action dans un sauvetage


Bonne nouvelle, vous n’êtes pas responsable des états intérieur de l’autre. Ça, c’est l’antidote de la culpabilité.


Vous y parviendrez si vous avez  réussi l’étape qui consiste à vous occuper de vos états intérieurs.


Une fois que vous avez compris que vos états (ceux qui existent à l’intérieur de vous sous forme de mémoires) sont déclenchés par des situations mais qu’ils n’ont rien à voir avec les situations… vous pouvez faire l’équation inverse.


Ce n’est pas parce que vous déclenchez des états chez quelqu’un que vous êtes responsable de son état intérieur.


Cela ne veut pas dire que vous pouvez en toute impunité faire du mal aux autres en pensant que c’est leur problème.


Vous pouvez être présent, ouvert, compatissant, à l’écoute mais en aucun cas coupable ou responsable de leur état.


Une fois que vous avez appris à lâcher prise pour vous-mêmes, vous savez que c’est une ressource que les autres peuvent développer. Ils sont libres d’apprendre ou pas qu’ils sont responsables de leurs états intérieurs.


Vous savez que vous n’êtes pas la cause, juste celui ou celle qui appuie sur le bouton déclencheur des émotions des autres.


Réussir sa vie, c’est ne pas vous sentir coupable et arrêter de passer votre temps à secourir tous les hérissons qui s’aventurent sur le bord de la route.


Vous retrouvez le plaisir de la spontanéité et vous arrêtez de marcher sur des œufs par peur d’écraser quelqu’un ou de vous attirer les foudres.


En accord avec les Toltèques


Le quatrième accord toltèque nous dit : faites toujours de votre mieux. Cela ne signifie pas, soyez un gentil petit garçon ou une jolie fifille et faites comme il faut.


Il est plutôt question de poser des actes justes qui ne soient pas en réaction à vos émotions.


Posez des actes qui vont dans le sens de ce que vous voulez pour votre vie, seulement quand vous êtes sortis du tunnel.


Les seuls actes que vous ayez à regretter sont ceux que vous avez  posés en état d’ivresse émotionnelle.


Ce sont aussi ceux que vous n’avez pas posés parce que pris dans l’inhibition d’une résistance à ce qui est ou pris dans la violence de la réactivité.


C’est souvent à cet instant précis que vous vous fâchez définitivement avec quelqu’un, que vous rompez une relation, que vous prenez votre sac pour aller vivre à Ouagadougou ou que vous mettez un poing dans la figure.


C’est aussi à cet instant précis que vous achetez une entreprise qui stagne ou que vous faites des choix incohérents.


Vivre l’instant présent et le 4 ème accord toltèque


Le moment présent, quel qu’il soit n’est jamais l’ennemi à abattre puisqu’il est votre seule source de vie.


Si votre présent est un état émotionnel, occupez-vous de votre état.


Le moment présent n’est pas une solution d’attente en vue de jours meilleurs, il ne peut pas y avoir de futur si vous n’êtes pas dans le présent dans une action cohérente avec vos désirs.


Ne confondez pas instant présent et résistance à l’instant présent !


Voici quelques effets immédiats si vous prenez soin de votre état intérieur :

  • Diminution du stress
  • Déblocage inattendu de la situation
  • Capacité à agir
  • Retrouver le calme intérieur
  • Attirer du nouveau dans notre vie

et pourquoi pas…réussir sa vie!

Et vous, avez-vous déjà résisté à l’action pour vous occuper d’un état intérieur? Commentez!



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