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Juil 22

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir pour sortir de la peur et l’angoisse

Qu’est ce que la peur et l’angoisse ? Peut-on sortir de la peur?


La peur et l’angoisse, voilà un sujet qui n’a pas l’air très encourageant pour profiter des beaux jours de l’été. Pourtant, n’est-ce pas rassurant de savoir comment en sortir ?


La peur est une émotion au même titre que la tristesse ou la colère. Vous la ressentez en général en présence d’un danger réel et immédiat.


Vous pouvez aussi la ressentir par anticipation (ou évocation) alors que la situation angoissante n’est pas encore arrivée ou déjà révolue.


L’angoisse est un sentiment de mal-être ressenti dans le corps qui s’articule autour de peurs contre lesquelles vous vous sentez impuissant.


Parmi la palette d’émotions à votre disposition, la peur semblent prendre un ascendant sur votre corps et vos facultés d’analyse, paralysant ainsi votre réactivité (par l’anesthésie) ou vous précipitant dans la fuite incontrôlée (grâce à l’adrénaline).


Quelles sont les sensations physiques de la peur et l’angoisse ?


Avant de vous les décrire, je vous propose de les passer en revue avec Anne Roumanoff, histoire de remettre du sourire sur ce thème un peu grinçant.


Où en étions-nous ? Ah oui…


Palpitations, transpiration mains moites, nausées, étourdissement, perte de sensation de la réalité, dépersonnalisation, engourdissement, bouffées de chaleur, frissons, sensation d’étranglement, jambes en coton, vide dans la tête, étouffement, oppression etc..


J’en oublie peut-être?


Autrement dit, l’émotion de peur est un sentiment, un phénomène mental traduit par une expression somatique.


Jusqu’ici, les émotions étaient associées au domaine de la psychologie, du développement personnel et des maladies mentales.


Pour une meilleure compréhension, le rôle du cerveau dans les émotions a été ramené dernièrement au goût du jour par les  neurosciences.


Faut-il vraiment sortir de la peur ? A t-elle une utilité?


Certaines peurs sont justifiées : elles vous mettent en alerte et vous obligent à être vigilants.


Si vous êtes engagé dans une via ferrata qui passe au-dessus du vide, la peur vous oblige à assurer vos pas et vérifier vos appuis.


Malgré l’aspect préventif de la peur, vous êtes tellement habitués à avoir peur que vous la prenez pour la normalité.


Prenons un exemple : vous vous apprêtez à traverser la rue avec votre enfant et il vous lâche la main au moment où une voiture passe.


La peur vous rappelle un instant que vous êtes à un endroit potentiellement dangereux où vous devez redoubler de présence.


Elle vous rappelle aussi que vous êtes responsable d’un enfant et qu’il va falloir tenir plus fermement sa main car il n’a pas encore la notion du danger.


La peur est censée s’arrêter là. Elle a fait son travail, elle vous a prévenu, vous n’avez plus qu’à adapter votre comportement.


Est-ce bien cela qui se passe ? Au lieu d’expliquer calmement à votre enfant ce qu’il faut faire, vous :


  • continuez à avoir peur et vous manifestez des symptômes physiques (voir ci-dessus)
  • cachez votre peur derrière de la colère et vous menacez votre enfant
  • frappez votre enfant pour qu’il se souvienne du danger(cela arrive aux meilleurs)
  • culpabilisez et vous repassez en boucle le film de ce qui aurait pu arriver
  • prenez la décision de ne plus laisser de liberté à votre enfant à l’avenir
  • en voulez à votre enfant de ne pas se souvenir que la route est dangereuse


Bref, vous vous racontez que vous avez peur pour votre enfant mais ce n’est pas exactement ce qui se passe.



En réalité, c’est vous qui avez peur et inutile de vous cacher derrière la fin de la phrase (qu’il arrive quelque chose à votre enfant).


Vous avez peur, point barre. C’était vrai pendant quelques secondes. La peur qui perdure est à vous et n’a rien à voir avec ce qui vient de se passer.


Connaissez-vous cette histoire zen à propos des émotions qui perdurent?

 

« Deux moines qui faisaient un pèlerinage parvinrent au gué d’une rivière. Ils virent là une jeune fille parée de ses plus beaux atours.

A l’évidence, elle était dans un grand embarras, car elle avait peur et ne voulait pas abîmer ses vêtements, la rivière étant en crue.

Sans autre préambule, un des moines la prit sur son dos, traversa la rivière et la déposa sur la terre ferme de l’autre côté.

Le moine continua tranquillement son chemin en direction du monastère sans plus y penser.

Seulement, l’autre moine au bout d’une heure se mit à maugréer :

-« Ce n’est pas bien de toucher une femme : les contacts étroits avec les femmes sont contraires aux commandements. Comment as-tu pu enfreindre la règle ?

Le moine qui avait transporté la jeune fille fit cette remarque à l’autre moine: 

-« Je l’ai déposée au bord de la rivière il y a une heure, pourquoi la portes-tu encore? »



Toute émotion qui dure n’a rien à voir avec la situation. Et cela est valable pour la peur, toutes les peurs.


La peur et l’angoisse, y en a t-il une des deux qui vous parle ?


Les peurs ne sont pas toujours conscientes et pourtant elles régissent nombre de vos comportements relationnels.


Si vous pensez réellement que vous n’en avez aucune, lisez ce qui suit :


Peur de parler en public, peur de l’inconnu, de l’échec, du rejet, du succès, d’être vu, d’être abandonné, de souffrir, d’être maltraité, d’être oublié, de l’obscurité, de la foule, des grands espaces, des espaces confinés, de la maladie, de la solitude, de conduire, des hauteurs, des avions, des ascenseurs, de l’eau, des souris, des serpents, de la contamination, des examens, des personnes influentes, de danser, de crier, de s’engager, d’acheter un bien, d’être volé, de l’argent, de la guerre, de la famine, de faire des enfants, d’être en groupe, de rencontrer des personnes inconnues, de partir loin, d’être enfermé, d’être séquestré, d’être tué, violenté…



Y a t’il dans le cerveau un siège de la peur et  l’angoisse?


Bien évidemment, au niveau de l’ amygdale cérébelleuse. Elle fait partie du système limbique et fonctionne comme un système d’alarme.


Elle est impliquée dans la reconnaissance des émotions.


L’amygdale reçoit des informations sensorielles (peur et colère) et stimule les régions du corps qui permettent d’agir immédiatement comme l’accélération du cœur et la production d’adrénaline.


Grâce à son action, il est donc possible de réagir de façon efficace à la présence d’une menace. Vous apercevez un danger, votre corps est prêt à fuir.


La nouveauté des neurosciences par rapport à la peur et l’angoisse.


C’est la nuit, vous pressez soudainement le pas, votre pouls s’accélère et seulement alors, vous vous apercevez que quelqu’un vous suit. Comment cela est-il possible ?


En théorie, une stimulation sensorielle fait d’abord escale dans le thalamus, puis l’information est transmise au cortex où elle est évaluée et acquiert une signification.


Si cette signification est menaçante, l’amygdale en est alors avisée et produit les réponses émotionnelles appropriées. (c’est ce que nous avons vu plus haut)


Or, ce qu’on a découvert beaucoup plus récemment, c’est qu’une partie du message reçu par le thalamus peut être transférée directement à l’amygdale, sans même passer par le cortex!



C’est cette seconde voie beaucoup plus efficace, qui explique la rapidité de votre système d’alarme naturel.


Qu’est ce que cela signifie vraiment au sujet de la peur et de l’angoisse?


Qu’en cas de danger mortel (selon le thalamus), on ne vous demande pas votre avis… (à votre cortex).

Le corps vous prépare à la fuite avant même que vous ayez vu venir le risque.


Prenons un autre exemple: vous avez beau vouloir parler en public (avec votre néo-cortex), si votre corps a déjà reçu l’information que vous courriez un danger mortel, vous ne serez pas capable physiquement d’articuler un son ni de rester debout pour votre conférence.


Comment fonctionne le cerveau limbique par rapport à la peur et l’angoisse ?


L’hippocampe qui fait aussi partie du système limbique est le siège du stockage des souvenirs et ceci tout au long de la vie.


L’amygdale reçoit aussi de nombreuses connexions de l’hippocampe. Dès lors, une émotion peut être déclenchée par un souvenir précis.


A cause donc de l’hippocampe et de ses liens étroits avec l’amygdale, tout le contexte associé à un événement traumatisant peut devenir une source d’anxiété.


Lors d’un traumatisme, les systèmes, de mémoire implicite de l’amygdale et contextuel de l’hippocampe, vont emmagasiner différents aspects de l’événement.


Plus tard, l’hippocampe vous permettra de vous souvenir très précisément de l’endroit où c’est arrivé, de la personne avec qui vous étiez, de la saison, etc.


Désormais, chaque fois que vous vous trouverez dans un contexte identique à celui du trauma, vos muscles se raidiront, votre tension augmentera, votre estomac se nouera, etc.

Peur et angoisse en début de vie


L’hippocampe n’est pas opérationnel les premières années de vie, c’est la raison pour laquelle nous ne nous souvenons pas des traumatismes qui se sont produits dans la vie intra-utérine ou la toute petite enfance.


Par contre, l’amygdale est déjà capable d’enregistrer des souvenirs inconscients.


Un traumatisme précoce pourra donc venir perturber les fonctions mentales et comportementales d’un adulte par des mécanismes totalement inaccessibles à la conscience.


Vous comprenez mieux l’histoire de la peur de cette mère qui traverse la route avec son enfant.


Si elle a vécu une expérience dans la peur quand elle avait l’âge de son enfant, elle croit aujourd’hui réagir à une situation actuelle alors que ses cellules se souviennent d’un traumatisme de son début de vie à elle.


Pour résumer à propos de la peur et l’angoisse


Si aucun trauma n’est impliqué dans la situation, vous pouvez, par votre cortex frontal exercer un contrôle sur l’amygdale qui est responsable de vos perturbations dues à la peur et l’anxiété.


Vous pouvez décider de ne plus avoir peur et de gérer l’angoisse une fois que la situation en question ne vous apparaît pas menaçante.


Ce contrôle conscient est cependant à double tranchant : vous pouvez créer vous-même  de l’anxiété en imaginant l’échec d’un scénario donné ou même la présence de dangers inexistants.


Dans ce cas précis, la PNL, l’hypnose, la sophrologie et d’autres thérapies brèves fonctionnent. Puisque votre cortex est sollicité, vous pouvez :


  • Reconnaître que vous avez peur
  • Vous informer des dangers potentiels pour vous calmer et relativiser
  • Modifier votre état émotionnel
  • Agir malgré la peur, apprendre à vous engager
  • Vous concentrer sur la réalité de l’instant présent où il n’y a pas de réel danger
  • Trouver la source de votre peur pour résoudre le problème.
  • Mesurer les dégâts si vous n’osez jamais vous lancer par peur.

 

Tout cela est possible si les mémoires en jeu ne sont pas des mémoires mortelles et si le mode « survie » du système limbique n’est pas activé.



Dans le cas contraire, que faire pour sortir de la peur et l’angoisse ?


C’est là qu’intervient la technique Tipi, « Technique d’Identification des Peurs Inconscientes ».


La technique Tipi considère que les peurs sont en fait à la base de la plupart des souffrances émotionnelles. Celles qui persistent sont inconscientes.


Selon Tipi, C’est toujours une confrontation directe avec sa propre mort qui est responsable de la souffrance.


Tant que vous n’avez pas libéré votre corps de cette mémoire, vous vivez la peur, la peur phobique, l’anxiété, la panique, la dépression,le stress, l’inhibition etc…


Une première expérience désagréable aux prémisses de la vie d’enfant n’est pas vécue dans la peur mais dans un stress et inclut souvent un danger mortel.


La répétition de cette expérience désagréable active les mécanismes de défense qui ne permettent plus de s’approcher de près ou de loin du trauma.


Par exemple, la peur de l’eau vous fera éviter toute situation qui vous replongerait dans une expérience que votre système limbique confond avec une expérience de vie intra-utérine où vos cellules ont failli mourir.


Vous pouvez avoir recours à la technique Tipi lorsque :


  • L’amygdale est activée sans votre capacité à utiliser votre volonté
  • La peur est ingérable
  • Vous ne pouvez plus faire « comme si »
  • Vous vous apercevez que vous préférez vous priver de l’expérience et vous limitez votre vie pour éviter la peur et l’angoisse.
  • Vous êtes certain que vous allez mourir.
  • Votre corps vit des manifestations physiques sur lesquelles vous n’avez aucun contrôle comme dans le cas du vertige
  • Vous êtes dans un débordement émotionnel totalement démesuré par rapport à la situation
  • Vous préférez vous mettre en danger (d’être rejeté) plutôt que d’affronter la situation comme c’est le cas pour la procrastination


Que s’est-il donc passé de si dangereux dans la vie d’un fœtus?


Vous pouvez, par exemple, avoir vécu une rupture d’alimentation du cordon dans votre vie intra-utérine et transposer cette peur mortelle sur les téléphériques ou les avions.


De façon analogique, vous êtes enfermé dans une cabine comme vous l’étiez dans le ventre de votre mère.


Il vous est impossible de remonter le temps jusqu’à cette expérience première puisque l’hippocampe ne l’a pas enregistré.


Avec la technique Tipi, il n’est pas question de repasser par le trauma (qui fait peur) ni de chercher à comprendre les raisons de votre angoisse avec votre mental.

 

Le découvreur de cette technique, Luc Nicon, s’est aperçu que la plupart des évènements traumatiques surviennent dans la vie intra-utérine, la naissance ou dans la toute petite enfance avant la parole.


Ces périodes sont donc décisives dans l’apparition des peurs et des souffrances émotionnelles.


C’est donc au stade de la survie la plus basique que s’articulent les peurs qui génèrent les souffrances les plus tenaces et peu de techniques remontent jusque là.




Concrètement, comment fonctionne cette technique Tipi?


Vous trouverez un descriptif sur ma page Tipi.


Il suffit de partir d’une situation paniquante comme la pire fois où vous avez pris l’avion, l’ascenseur ou le téléphérique.


En vous laissant guider, vous allez permettre à votre corps de retrouver une de ses fonctions naturelles qui est de se libérer définitivement en revivant sensoriellement la perturbation.


Le processus est simple et sans danger. La technique Tipi a construit un protocole très au point pour y arriver avec un pourcentage de réussite de plus de 80 % dès la première séance.


Il n’y a rien de magique, vous n’imaginez pas à quel point votre corps est volontaire pour se dégager de ces mémoires qui vous polluent.


La technique Tipi n’est pas une thérapie: si vous avez cohabité un certain temps avec un jumeau dans la vie intra-utérine, vous avez vécu la perte de l’autre comme un événement violent (mais non émotionnel) qui a pu mettre votre propre vie en danger.


Si on aborde le sujet du jumeau d’un point de vue psychologique, on va pouvoir décrypter les raisons pour lesquelles vous vivez régulièrement un manque affectif dans vos relations. 


Cependant, pour qu’il y ait véritablement guérison, il faut traiter la souffrance physique du fœtus qui est activée dans la mémoire sensorielle. Le point de vue psychologique ne suffit plus, il faut aller au cœur de la mémoire cellulaire.


Si cette technique Tipi vous passionne autant que moi, je vous invite à lire mon premier article qui traite de ce sujet ainsi qu’une expérience de guérison vécue dans l’Himalaya grâce à elle.


Je vous expliquerai dans un prochain article, en quoi la peur est aussi un système de défense que vous utilisez à « l’insu de votre plein gré » !


La technique Tipi n’exclut pas que vous ayez un travail intérieur plus approfondi à faire.


Vous n’aurez cependant pas besoin de vous lancer dans une longue thérapie (si cela n’est pas votre désir) pour vous dégager de la peur et l’angoisse.


La technique Tipi peut  rapidement soulager  quelques uns de vos traumas qui se manifestent encore aujourd’hui sous forme de peurs, d’angoisses, d’inhibitions et de débordements émotionnels.


Si vous désirez d’autres méthodes pour vaincre la peur, rendez-vous sur mon nouvel article.

 

Et vous, avez-vous une peur persistante? Que faites-vous quand vous avez peur?

 

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