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Août 05

Ne vous laissez pas bluffer par le stress pour vaincre la peur

Avant de vaincre la peur, apprivoisez-la


Le problème n’est pas la peur mais la façon dont vous vous laissez intimider par elle. Vaincre la peur est une autre paire de manches!


Si vous écoutez le message de Mister Ramesh : le problème est plutôt un manque …de curiosité.


Vous ne savez pas de quoi vous avez peur…vous avez déguerpi bien avant. Si vous ne connaissez pas votre ennemi, comment allez-vous le vaincre ?


Cet article participe à l’événement Vidéo Inspirante, à l’initiative de Cédric Vimeux du blog Virtuose Marketing.


J’ai parlé dans un article précédent des peurs incontrôlables, de celles qui prennent totalement possession de votre corps et que vous ne pouvez pas contrôler.


Pour vaincre la peur, identifiez-là


Ne vous cassez pas les dents sur ce type de peurs phobiques, elles renvoient à des mémoires mortelles et peuvent être débranchées par des techniques efficaces telles que TIPI ou autres. Votre bonne volonté ne suffira jamais.


Je vous ai parlé aussi des peurs louches, de celles qui durent bien après que le danger soit passé, qu’on « re-décongèle » à souhait histoire de mâchouiller un petit stress en attendant le film du soir.


Je veux vous parler aujourd’hui des peurs qui jouent au poker avec vous et vous bluffent en se déguisant sous des habits menaçants.


Lorsque vous êtes aux prises avec une peur, vous n’avez qu’une idée en tête, sortir de là, mais votre corps lui a deux options biologiques : fuir ou rester paralysé sans pouvoir vous extraire de la situation.


Tant que vous avez peur, vous continuez à fabriquer des hormones de stress qui vous incitent soit à déguerpir, soit à faire le mort et, dans les deux cas, vous laissent supposer que vous allez pouvoir échapper à la situation.


Regardez autour de vous . Si vous n’êtes pas en danger immédiat, c’est que vous êtes aux prises avec un mécanisme de défense qui vous mène par le bout du stress.


Avant de vaincre la peur, regardez votre mécanisme de défense


La peur est une forme de protection : elle vous protège de quelque chose qui fait plus mal. Si elle joue au poker avec vous (et non contre vous) c’est qu’elle veut gagner pour vous épargner une plus grande souffrance.


En fait, tant que vous avez peur que quelque chose arrive, vous maintenez l’espoir que cette chose n’arrive pas. Cet espoir est bien sûr chargé d’angoisse.


En d’autres mot, ce dont vous avez peur n’est pas réel mais vous pensez continuellement à ce qui pourrait arriver en croyant que maintenir un état de stress empêche indéfiniment la catastrophe d’arriver.


Vaincre la peur de l’abandon


Imaginez que vous avez peur d’être abandonné par votre conjoint ou vos enfants.(Ça ne vous concerne pas bien sûr mais admettons…)


Vous craignez qu’ils ne s’occupent ni ne se soucient plus de vous, surtout au moment où vous aurez besoin d’aide, d’affection et de secours.


Vous espérez, bien entendu, que cela n’arrivera pas mais vous maintenez une tension dans le stress en vous plaignant d’un futur improbable.


Cependant, il est impossible d’avoir peur de quelque chose qui n’est pas connu. C’est la raison pour laquelle les bébés sont si fragiles et vulnérables.


Ils ne s’attendent pas à être maltraités donc ils n’ont pas peur. Si vous avez peur, c’est que vous faites tout pour éviter de revivre une sensation connue.


Il semble donc que la sensation d’abandon soit quelque chose de connu. Cela fait partie d’une véritable souffrance dont vos cellules se souviennent mais que vous ne voulez en aucun cas ressentir à nouveau.


Vous l’avez pourtant vécu bébé, livré à vous-même, dans une situation stressante doublée de solitude intense et sans affection.


En ayant peur aujourd’hui, vous occultez le fait que cela vous est probablement déjà arrivé à un âge où il n’y avait aucun espoir d’échapper à la situation. En tous cas, vos cellules se souviennent que le sentiment d’abandon était intolérable.


La peur est un atout dans la manche de votre mental


Vous comprenez le tour de magie de votre mental : il vous fait croire que tout cela va vous arriver dans le futur alors que vous souffrez de l’avoir vécu dans votre passé.

 

Votre peur d’aujourd’hui vous sert de défense : elle cherche à camoufler votre blessure ancienne.


Comme le dit Mister Ramesh, vous préférez vous priver de vivre pleinement plutôt que d’avoir la curiosité d’aller regarder derrière (ou dedans) ce que dit la peur.


Vous comprenez pourquoi il est inutile de vouloir se guérir de la peur. La peur n’est pas un problème, elle vient juste vous aider à oublier ce que vous avez vécu et à éviter que cela ne se reproduise.


Dans l’exemple ci-dessus, ce n’est pas la peur qui est enregistrée dans vos cellules, c’est l’abandon. Ce n’est pas dangereux, c’est souffrant !


Comprendre avant de vaincre la peur


Imaginons maintenant que vous soyez tombés et que vous vous soyez fracturé un membre quand vous étiez bébé.


Il se peut qu’adulte ou adolescent vous ayez développé une terreur des opérations, des fractures ou de la vue du sang.


Or, ce n’est pas de tomber et de vous fracturer un membre dont vous avez peur.


En vérité, vous avez associé la fracture avec l’absence de votre mère pour vous consoler quand vous étiez en grand stress.


Enfouis plus profondément que votre peur, se cachent la solitude et le manque de soutien au moment où vous en aviez le plus besoin.


Vous pourriez tout aussi bien devenir agoraphobe dans dix ans, ou développer une peur de l’avion, c’est à dire avoir peur d’être coincé et de ne pas recevoir de secours comme c’était le cas quand vous êtes tombés.


Prenons un autre exemple : la phobie sociale où vous êtes tenu de réussir socialement et bien vous comporter face à des inconnus qui vont porter un jugement sur vous.


Vous avez peur de manifester des symptômes de peur comme le tremblement, le rougissement, le fait de dégager une odeur, de vous comporter de manière humiliante ou inconvenante.


On ne peut avoir peur de ce qui n’est pas déjà arrivé.


En fait, même si vous ne vous en souvenez pas, vous avez été confronté à un parent (ou un éducateur) trop sévère qui n’acceptait aucune erreur de votre part.


Vous avez été humilié par des propos violents ou dégradants, le tout associé à un manque d’acceptation et d’amour.


C’est une forme d’abus où on demande à un enfant quelque chose qu’il n’est pas en capacité d’exécuter sans apprentissage.


A quoi ça sert de comprendre si j’ai quand même peur ?


Parce que vous n’êtes plus enfant mais vous êtes devenu un adulte autonome et puissant.


Pour le moment, vous vous sentez enfant, vous voyez le monde au travers de vos mécanismes de défense afin de vous protéger de douleurs plus intenses. Cela a un coût : vivre dans le stress et ne pas se confronter aux expériences vivantes.


Comprendre cela vous permet de les démanteler en admettant que la douleur est ancienne, qu’elle n’appartient pas au présent et qu’elle ne présente aucun danger aujourd’hui.


  • Vous n’êtes plus aujourd’hui dépendants d’autres adultes qui ne satisfont pas vos besoins vitaux.
  • Vous avez la notion du temps et donc la patience
  • Vous pouvez relativiser et ne pas succomber au bluff de la peur


Avant de vaincre la peur, identifiez le problème imaginaire


L’agoraphobie est caractérisée par la crainte de se retrouver coincé dans des lieux publics ou de vastes espaces, par la peur de ne pas pouvoir s’échapper en cas de problème et où aucun secours ne serait disponible.

 

Imaginez que vous ayez peur des transports en commun car vous risquez de vous faire coincer et de ne pas pouvoir vous échapper.


Cette anticipation vient du passé, cela ressemble à l’expérience d’un enfant qui est trop petit pour trouver du secours ou impuissant à échapper à une situation.



N’oubliez pas qu’en tant qu’enfant, vous ne pouvez pas changer de famille ou trouver des parents plus attentifs ou plus aimants !


Vous pouvez décider de ne plus jamais prendre de transports en commun. Vous pouvez aussi décider comme Mister Ramesh de « rentrer dans la peur ».


Question N°1 à se poser : Que peut-il arriver ?

Réponse : Rester coincé

Question N°2 Imaginez que vous êtes coincé, intensifiez la sensation et posez-vous la question: et en mettant les choses au pire ?

Réponse : Être totalement impuissant et ne pas recevoir de secours dans la panique générale.

Question N°3.

Lorsque vous êtes dans la sensation : à quoi cette sensation vous fait-elle penser ?

Réponse : La sensation d’avoir les bras et jambes coincés, d’être ligoté.



A cette étape, il n’est pas rare de connecter une image ancienne ou une situation passée comme par exemple, celle d’être langé trop serré et d’être aux prises avec des remontées de l’estomac en étant seul à gérer le stress.


Alors seulement, il devient utile de se remettre dans une situation analogue consciemment et décider de vaincre la peur.


C’est l’heure de vaincre la peur


Le faire trop tôt sans connecter la source de la souffrance ne permet pas de se dégager et de vaincre la peur définitivement car l’évènement traumatisant reste actif.


Il n’existe pas de peur sans un événement traumatisant non conscient dont vos cellules se souviennent. La peur n’est que le détecteur de fumée (ou) souffrance, elle n’est pas l’endroit où il y a le feu!


Avec cette connaissance, vous pouvez retourner dans le métro, en repensant à la sensation désagréable de l’enfant ou le bébé que vous étiez et vous vous apercevrez qu’il n’y a aucun danger.


La situation n’était pénible que pour l’enfant. La peur est venue plus tard pour vous éviter de prendre le métro et de ressentir à nouveau cette douleur.


Sachez qu’à tout moment, votre mental cherche à faire coïncider la mémoire de souffrances passées trop douloureuses avec des événements présents.


Avant de faire ce que vous n’osez pas faire, vous sentez l’appréhension :

dites-vous:

 

Important!

Cela se passe maintenant mais ce n’est pas l’adulte d’aujourd’hui qui vit cette expérience. C’est plutôt une vieille souffrance enfermée dans mes cellules depuis très longtemps qui refait surface. Je me laisse la ressentir en toute sécurité sans chercher à la fuir.

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Je ne suis pas à l’abri d’avoir à faire l’exercice de vaincre la peur


Je vous raconte en deux mots une fois où j’ai eu à faire l’exercice de vaincre la peur. Je passais la douane à l ‘aéroport de Katmandou.


Un douanier mafieux me demande de l’argent pour faire passer mes statuettes car je n’ai pas de certificat comme quoi ce ne sont pas des antiquités.


Sensations physiques…tremblement, voix chevrotante, palpitations. Je me suis dit, ok j’ai peur.


Question : Y a t-il un réel danger ?

Réponse : Non, c’est donc un exercice, on y va !

Question : Quel est le pire qui puisse m’arriver ?

Réponse : Que je ne puisse pas passer mes statuettes car il fait sa loi et je suis sans défense.

Question : Est ce dangereux de ne pas emmener mes statuettes?

Réponse : Non je n’ai pas peur de ça.

Ce qui me fait peur c’est que je suis sans défense face à un représentant de la loi manipulateur.

Question : Que peut il me faire ?

Réponse : Rien à part me prendre mes statuettes. Ce n’est pas un vrai danger.

Ce qui me fait peur…c’est qu’il n’y ait personne pour me défendre face à une injustice flagrante même si je demande de l’aide .


Ça c’était ma vieille souffrance!


Je décide alors de vaincre ma peur car c’est vraiment une décision à prendre : je ne vais pas payer la taxe, je vais m’opposer à lui.



Je demande à voir le chef des douanes, en prenant le risque qu’il soit de mèche avec lui.


Tout prend du temps mais le chef des douanes est de mon côté, il réprimande gentiment le douanier parce qu’il lui fait perdre son temps.


C’était un crash test non prévisible pour moi. D’ordinaire, vous avez le temps de voir venir le truc puisque vous anticipez la peur.


L’instant précis où on décide de vaincre la peur


Je vous propose en image ce moment précis où on prend la décision de vaincre sa peur.


 


Si vous êtes confrontés à une peur: ne tombez pas dans certains travers du développement personnel qui vous font croire que c’est un manque de confiance en soi.


La peur est une stratégie de votre mental/égo. Comme le dit Mister Ramesh, soyez curieux plutôt que de faire de la « gonflette » à l’estime de soi (je vais y arriver, je suis le plus fort, je vais y arriver).


Assurez-vous de recueillir les bienfaits de votre peur et de l’information inestimable qu’elle contient à propos de vos anciennes souffrances.


Alors seulement, vous pouvez partir en guerrier pour vaincre votre peur qui, de toutes façons, était illusoire !

 

Et, vous, vous faites-vous parfois bluffer par vos peurs? Racontez dans un commentaire!

 


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